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Attentat de Québec: agir en chef d’État

Attentat de Québec: agir en chef d’État
Photo Stevens LeBlanc

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Comme la très vaste majorité d’entre vous, j’ai été choqué et attristé des gestes de violence extrême qui ont été perpétrés au Centre culturel islamique de Québec.

Malgré les sentiments que la situation m’inspirait, l’analyste politique en moi surveillait d’un œil attentif la façon dont nos leaders allaient agir dans une telle situation. J’avoue avoir été impressionné par le travail accompli et j’ai ressenti le besoin de vous faire part de mes premières observations.

Réaction rapide

Dimanche soir, au-delà des messages de solidarité sur Twitter et Facebook (qui sont importants soit dit en passant), nos dirigeants n’ont pas chômé. Le maire de Québec, Régis Labeaume, était au centre de crise établi dans la ville de Québec et le premier ministre Philippe Couillard réunissait d’urgence les membres de son gouvernement concerné par la situation. Monsieur Couillard a également pris la décision de revenir physiquement vers Québec. Ce faisant, sa présence lui a permis de tenir une conférence de presse, conjointement avec le maire Labeaume, « aux petites heures » du matin. Bien que très peu d’informations supplémentaires nous aient été livrées à cette occasion, leur intervention était de nature à nous rassurer et lancer le message qu’ils avaient la situation bien en main.

On envoie un message fort

La conférence de presse organisée ce matin à l’hôtel de ville de Québec, réunissant des élus de tous les partis et les paliers de gouvernement, nous transmet un message très fort. Nous sommes tous unis contre la barbarie et la violence.

Vers la fin de la journée, le premier ministre Justin Trudeau se rendra ici même, dans la vieille capitale; il a invité les deux principaux chefs de l’opposition, Rona Ambrose (conservateur) et Tom Mulcair (NPD), à se joindre à lui. Encore une fois, le message sera fort.

Un seul bémol

Parmi cet élan de solidarité, un seul mouton noir est sorti des rangs. Le député Solidaire, Amir Kadhir a décidé de faire de la politique partisane. Sur son compte Twitter, il mentionne ceci : « Je tiens en partie responsable un président des É-U islamophobe qui propage la haine. C’est dangereux ». Que l’on aime ou non Donald Trump, l’associer à la tragédie de Québec, sans savoir les raisons qui ont poussé l’individu suspect a poser ces gestes irréparables, était d’une maladresse inouïe. Il y aura bien des moments pour faire de la politique. M. Kadhir a manqué une belle occasion de s’élever au-dessus de la mêlée.

Tous unis

Pour l’espace de quelques heures, il n’y a plus de gens de gauche ou de droite. Il n’y a plus de libéraux, de péquistes, de caquistes ou de solidaires. Il n’y a pas de catholiques, de bouddhistes et de musulmans. Il y a des citoyens vivant dans l’une des villes parmi les plus magnifiques situées dans un des pays les plus enviés au monde. Demain, ce sera autre chose, mais aujourd’hui, soyons tous unis pour soutenir une communauté injustement ciblée au sein même de notre belle ville de Québec pourtant réputé si sécuritaire.