Une trentaine d’élèves touchés
Un « mouvement de panique et d’inquiétude » s’est fait sentir dans des écoles
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Près d’une trentaine d’élèves et une enseignante ont été touchés de près ou de loin par la fusillade survenue dans une mosquée de Québec dimanche, dont une dizaine qui sont en deuil et deux qui en ont été témoins.
Un «mouvement de panique et d’inquiétude» s’est fait sentir hier matin dans les 11 écoles de la commission scolaire des Découvreurs, où des élèves ont été touchés par les événements, a affirmé son président, Alain Fortier. Une dizaine d’enfants sont en deuil, ayant perdu soit un parent ou un oncle. Dans certaines écoles, il n’y a pas eu de récréation à l’extérieur hier matin en raison de craintes chez les élèves.
« De plein fouet »
La Commission scolaire, qui s’est sentie «frappée de plein fouet», a rapidement mis en place, tôt hier matin, une cellule de crise afin d’offrir de l’aide psychologique aux enfants. «C’est l’incompréhension qui va habiter nos élèves pendant un bout de temps», a laissé tomber M. Fortier. Quelques élèves ont refusé de revenir à l’école lundi matin, de peur que ce type d’événement ne se reproduise.
«C’est le temps de parler des vraies affaires avec les enfants», a ajouté M. Fortier, soulignant que cette «folie d’adulte» n’avait rien à voir avec le quotidien des élèves. Il a rappelé l’importance de faire de l’éducation en mettant de l’avant des valeurs profondes de respect, d’ouverture et d’inclusion.
À la commission scolaire de la Capitale, quelques élèves ont aussi perdu un proche ou un ami dans la fusillade, mais aucun enfant n’a perdu de parent ou de membre de sa famille immédiate. Le père d’un élève a toutefois été blessé par balle. De son côté, la Commission scolaire des Premières-Seigneuries n’était pas en mesure de dire lundi si certains de ses élèves étaient touchés par le drame.
L’Université Laval sous le choc
À l’Université Laval, c’était le choc à la faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation, où enseignait Khaled Belkacemi, décédé dans la fusillade. Sa femme y est aussi professeure.
Le fait que l’accusé soit un étudiant en sciences politiques de l’Université Laval rend la situation encore plus douloureuse, a ajouté le doyen de la faculté, Jean-Claude Dufour: «C’est triplement plus difficile», a-t-il laissé tomber. De son côté, l’administration universitaire a renforcé la sécurité sur le campus hier et près des lieux de culte, tout en collaborant étroitement avec les autorités policières afin de contribuer à l’enquête.
Les mesures de sécurité ont aussi été renforcées au cégep de Sainte-Foy, où plusieurs étudiants et employés ont aussi été touchés par les événements de dimanche.
Où aller chercher de l’aide?
Université Laval
- Centre d’aide aux étudiants: 418 656-7987
- Programme d’aide aux employés: 418 656-2131, poste 8008
Cégep de Sainte-Foy
- Service d’aide psychosociale: 418 659-6600 poste 3894
Un point de service a aussi été mis sur pied à l’hôpital Jeffrey Hale
Des services d’aide sont aussi offerts dans plusieurs écoles primaires et secondaires.