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Le coup aurait été préparé

Le coup aurait été préparé
Photo Annie Roussel et collaboration Photohélico.com

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Le présumé tireur Alexandre Bissonnette aurait effectué au moins deux repérages à la grande mosquée de Québec, dont un, à peine 24 heures avant la tuerie, a appris Le Journal de deux sources différentes.

«Je viens juste de vérifier la photo de la personne suspecte. Cette personne était là après la prière d’Al Isha (du soir), jeudi. Je l’ai rencontré moi-même», a décrit un membre de la communauté musulmane lors d’une rencontre organisée lundi soir par le Centre culturel islamique de Québec (CCIQ). La réunion était diffusée en direct sur la page Facebook du Centre.

«Je croyais que c’était quelqu’un qui voulait savoir à propos de l’islam. (...) Moi, j’ai dit: Salam. Lui, il a répondu: Salut. Puis, il a dit: j’aime Allah. Je lui ai dit: OK (...) J’ai compris qu’il rigole», a ajouté le témoin en suggérant à la police de vérifier les bandes vidéo enregistrées par les caméras de sécurité.

Prémédité

Un autre membre de la communauté, qui a requis l’anonymat, a confié au Journal avoir vu «quelqu’un qui ressemble à 90 % à Alexandre Bissonnette, devant la mosquée, samedi vers 19 h 30. Je suis presque certain que c’était lui. Il m’a demandé de l’argent. Je lui ai dit que j’avais uniquement une carte de débit. Il m’a alors répondu: c’est pas grave».

Selon ce témoin, «il (le suspect) voulait bien étudier son affaire et savoir par où les gens entrent et sortent à la mosquée».

Sans confirmer les affirmations de ces deux sources, Mohamed Yangui, président du Centre culturel islamique de Québec (CCIQ), pense également que «le coup était prémédité». Il se demande désormais si la personne a agi seule ou bien si elle faisait partie d’un réseau organisé.

La sécurité

La réunion de lundi de la communauté musulmane était consacrée en grande partie à l’enjeu de la sécurité des musulmans pendant les prières.

Le lieutenant Jean-François Vézina, de la police de Québec, a tenté de répondre aux multiples inquiétudes qui se sont exprimées.

«On entend tous des choses. On voit des choses. Si vous voyez des gens roder, qui n’ont pas d’affaire ici, contactez le 9-11, a-t-il conseillé. Ça va nous faire plaisir de se déplacer et de venir vérifier ces gens-là pour vous et pour votre sécurité.»