La fin d’un débat, le début d’un autre
Le règlement de la prolongation dans la NFL fait jaser
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Si la remontée historique des Patriots de la Nouvelle-Angleterre au Super Bowl a permis à Tom Brady de cimenter son statut de plus grand joueur de tous les temps, la formule utilisée en prolongation par la NFL a fait rager bien des amateurs.
Puisque la troupe de Bill Belichick a remporté le tirage au sort, avant d’inscrire immédiatement le touché victorieux, dimanche, le joueur par excellence de la NFL en saison régulière, Matt Ryan, et les Falcons d’Atlanta n’ont même pas eu l’occasion de toucher au ballon en prolongation.
«Je préfère le règlement de la Ligue canadienne de football, où tu places le ballon à ligne de 35 et les deux équipes ont au minimum une opportunité d’embarquer sur le terrain et d’aller marquer des points», a expliqué l’entraîneur-chef des Carabins de l’Université de Montréal, Danny Maciocia, en entrevue téléphonique lundi.
Pénalités coûteuses
La NFL devrait tenter d'instaurer un processus davantage équitable. Malgré tout, les joueurs des Falcons seront surtout hantés par quelques mauvaises décisions.
«La formule où il faut que tu battes ce que l’autre équipe a fait, c’est une bonne formule, a indiqué le coordonnateur des unités spéciales et des secondeurs chez les Carabins, Byron Archambault. Ça laisse une chance à l’autre équipe et le match ne se joue pas sur le tirage au sort.
«Mais ça reste que c’est une situation de prolongation. Il ne faut pas oublier ça non plus. Si je suis un joueur des Falcons, je suis déçu que mon attaque n’ait pu embarquer sur le terrain, mais je suis pas mal plus déçu d’avoir pris toutes ces pénalités.»
Le personnel d’entraîneurs des Falcons doit également prendre une partie du blâme.
«On va se dire les vraies choses: s’ils avaient été capables de gérer le quatrième quart un peu mieux, on ne parle pas de prolongation aujourd’hui», a ajouté Maciocia.
Les meilleurs
Les deux hommes de football croient que l’expérience des Patriots, qui ont été sacrés champions pour une cinquième fois depuis février 2002, leur a permis de demeurer concentrés, malgré un retard de 25 points.
«On en a vu des remontées, mais dans un match comme ça, tu dois quintupler la pression, a dit Archambault. Tu as des millions de gens qui regardent. Cette pression-là a avantagé les Patriots. Ils se sont montrés dominants et c’est purement à cause de cette confiance-là, du fait qu’ils ne sont pas épatés par tout ça parce qu’ils sont déjà passés par là.»
Tout comme c’est le cas avec Brady, Belichick doit être considéré comme le meilleur de sa profession.
«Il faut lui donner cet honneur-là, a admis Maciocia. Malgré le nombre de changements qu’ils font chaque année et avec des joueurs qui ne sont pas repêchés, ils sont capables d’avoir du succès. Ça démontre à quel point son système est efficace.»
«Avoir joué dans sept Super Bowl et en avoir gagné cinq, ça va prendre du temps avant que l’on revoie ça [...] Pour moi, Tom Brady est de loin le meilleur quart et probablement le meilleur joueur dans l’histoire.»