Évacués d'urgence pendant un match de hockey
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SHERBROOKE | Depuis qu'il est maire de Sherbrooke, Bernard Sévigny n'avait jamais eu à quitter un événement à cause de menaces. Mercredi, lui et son invité, le maire de Québec Régis Labeaume, ont évacué d'urgence la loge dans laquelle ils prenaient place lors d'une partie de hockey.
La première période dans le match qui opposait le Phoenix de Sherbrooke et les Remparts de Québec venait de se terminer. Les agents du Service de police de Sherbrooke sont alors entrés dans la loge du Palais des sports qu'occupaient notamment Bernard Sévigny et Régis Labeaume et leur ont demandé, par mesure préventive, de quitter.
Le maire de Sherbrooke affirme qu'il était étonné de la situation, sans être apeuré.
«Les policiers m'ont escorté jusqu'à ma voiture. Ils l'ont inspectée avant de me laisser partir parce qu'il n'y avait pas de chances à prendre», raconte-t-il.
Arrestation
Durant la soirée, les policiers avaient reçu 9 appels d'un même individu. Au départ, les menaces ciblaient le maire Sévigny et ses « accolytes» pour ensuite s'attaquer aux Mosquées de Sherbrooke.
L'homme a été retracé et les policiers ont procédé à son arrestation vers 1 h 30, dans un immeuble situé dans l'est de la ville. À leur arrivée, ce dernier était en ligne avec la centrale 911 et proférait des menaces envers les policiers.
«Avec le type de propos tenus, nous avons travaillé de concert avec l'équipe intégrée de Sécurité nationale. C'est la même équipe qui a travaillé lors des événements survenus à Québec le 29 janvier dernier», explique le porte-parole du SPS, Martin Carrier.
L'homme de 57 ans est bien connu des policiers et a été interrogé une bonne partie de la journée.
La partie continue
La partie en cours au Palais des sports a pu poursuivre malgré les événements. Le SPS estime que la sécurité du public n'était en aucun temps menacée. L'endroit a été inspecté dans la discrétion la plus totale afin d'éviter les débordements.
Bernard Sévigny n'a pas demandé de protection supplémentaire à son endroit. Il affirme toutefois qu'il n'aurait jamais cru qu'une telle situation puisse survenir à Sherbrooke.
«Le Québec a changé depuis les derniers jours [depuis les événements survenus à Québec]. Il y a une prise de conscience collective qui est en train de se faire et sans vivre dans une psychose, on voit maintenant que ça peut arriver partout», ajoute-t-il.