La CSN réclame un «soutien d’urgence» pour la presse écrite
Afin de maintenir une «presse de qualité», la Confédération des syndicats nationaux (CSN) demande au gouvernement Couillard d’inclure dans son prochain budget des mesures de soutien aux médias écrits.
Au Québec, le tiers des emplois en presse écrite ont disparu entre 2010 et 2015, selon des données de l’Institut de la statistique du Québec. Pour donner un coup de pouce financier aux médias écrits, la CSN demande au gouvernement de créer un crédit d’impôt sur la masse salariale de 25 % pour les emplois à Montréal et Québec et de 35 % pour ceux en région.
Cette mesure, qui coûterait de 10 à 13 millions $ par année, serait «autofinancée» par les impôts et les taxes des travailleurs, selon les calculs de la CSN.
La centrale syndicale réclame aussi que les entreprises de presse écrite soient admissibles aux programmes de modernisation technologiques déjà existants.
Ce soutien «transitoire», sur une période de cinq ans, permettrait aux médias de «faire le virage» imposé par les changements technologiques, a précisé le président de la CSN, Jacques Létourneau.
«On a un souci de maintien d’une presse de qualité à travers le Québec pour être capable de s’assurer, en démocratie, qu’on n’a pas juste un canal d’information», a-t-il ajouté.