Séduire les États-Unis, une station de radio à la fois
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Pour percer aux États-Unis, Bobby Bazini repart à zéro. De Boston à Portland en passant par Ann Arbor et Madison, la vedette de Mont-Laurier fait la tournée des stations de radio avec sa guitare, se produit parfois devant une dizaine de personnes en studio et surtout se tape des centaines et des centaines de kilomètres de route.
Bienvenue dans l’univers des artistes qui tentent de faire leur place dans le gigantesque et fort saturé marché culturel du pays de Donald Trump. L’album Summer is Gone, le troisième de Bazini, y est disponible en format numérique et aura droit à une sortie physique au cours des prochains mois.
Depuis qu’il s’est joint aux rangs de l’étiquette américaine Interscope (Lady Gaga, Selena Gomez, Eminem, Maroon 5), le Québécois met les bouchées doubles dans l’espoir d’attirer l’attention. Tout en gardant le niveau de ses attentes au seuil minimal, assure-t-il.
«Au début (de ma carrière), j’en avais beaucoup. Maintenant, je réserve mes attentes et j’attends de voir ce qui va se passer. Mais je suis toujours prêt à le faire. Interscope me dit: tu as trois jours de congé durant ta tournée, as-tu le goût de faire quarante heures de char pour faire une entrevue? La réponse est oui.»
D’abord le AAA
Les routes nationales américaines n’auront bientôt plus de secret pour Bazini si on se fie au plan de match établi par Interscope. Pour commencer, les stations de radio de format AAA, celles qui mettent de l’avant les auteurs-compositeurs, sont ciblées. Inconnu des Américains, Bobby Bazini doit offrir des performances en direct en plus de raconter aux intervieweurs les mêmes choses qu’il confiait à ses débuts aux médias québécois.
«Je pense que c’est la bonne façon. Ils veulent m’établir comme un musicien. Après, on ira vers les stations pop.»
Les villes situées près de la frontière canadienne, là où Bazini remporte présentement un vif succès avec sa chanson C’est la vie, sont aussi dans la mire des bonzes d’Interscope.
«On a fait le Michigan, l’État de New York, le Vermont, tout ce qui est proche du Québec et du Canada parce que je suis bien établi ici. Ensuite, on va s’en aller vers l’Ouest. Je ne pense pas qu’on voit des réactions avant l’été, du moins c’est ce que croit Interscope», explique Bobby Bazini.
L’éclairage pour susciter l’émotion
De front avec sa campagne américaine, Bobby Bazini vient d’amorcer une tournée canadienne qui le tiendra occupé jusqu’au mois de mai. Pour la première fois de sa carrière, il a décidé de mettre l’accent sur la mise en scène dans ce nouveau spectacle.
«Récemment, on a commencé à travailler avec un éclairagiste qui a collaboré avec Patrick Watson. Dans l’album, il y a un côté plus sombre et je voulais que la lumière soulève l’émotion des chansons. On a trouvé une façon sans que ça coûte une fortune.»
C’est l’artiste de Québec Gabrielle Shonk, nouvelle partenaire de Bazini au sein de Universal Music Canada, qui assure sa première partie.
Bobby Bazini sera en spectacle au Métropolis de Montréal, le 24 février, et au Grand Théâtre de Québec, le 25 février.