Attentat à la mosquée: l’image positive de Québec «préservée» à l’étranger
La tragédie à la mosquée est perçue comme un événement isolé à l’étranger
Malgré la médiatisation exceptionnelle à l’étranger de la fusillade au Centre culturel islamique de Québec, plusieurs indicateurs tendent à démontrer que l’image « positive » de la Vieille Capitale a été « préservée », se réjouit le maire Labeaume.
Selon une première analyse des retombées médiatiques internationales, tout porte à croire que l’industrie touristique de Québec ne fera pas les frais de cet événement tragique, qui a été perçu à l’étranger comme un événement «isolé», a déclaré le maire Régis Labeaume, lundi, à l’hôtel de ville.
La Ville de Québec a mandaté la firme Influence Communication pour mesurer les conséquences de cet attentat. Durant deux jours, fin janvier, la fusillade à la grande mosquée occupait le deuxième rang du palmarès des nouvelles les plus médiatisées à l’international.
Selon Jean-François Dumas, d’Influence Communication, il s’agit même de la nouvelle émanant de la province de Québec qui fut la plus médiatisée à l’étranger depuis le début des années 2000.
«La majorité des pays en ont parlé et ont rapporté la nouvelle». Les élans de solidarité et les grands rassemblements qui ont suivi l’attentat ont toutefois contribué à minimiser les effets négatifs, estime le premier magistrat de la Ville.
«Heureusement, au moment où on se parle, il semble que les évènements n’ont pas d’impact sur l’industrie à Québec parce que les gens font la différence entre un attentat terroriste où une phalange, par exemple, de l’État islamique sévit, comparé à un individu, un des nôtres, un dénommé Bissonnette qui a assassiné six musulmans dans une mosquée», a exposé le maire en début de soirée lors de la séance du conseil.
Peu de séjours annulés
À l’Office du tourisme de Québec (OTQ), on n’a pas non plus constaté de retombées négatives majeures jusqu’à présent. Une veille réalisée en collaboration avec l’Association des hôteliers de la région indique un «faible niveau d’annulation de voyages et de séjours», fait-on valoir, comme le rapportait Le Journal hier, à la lumière des témoignages recueillis auprès de gens d’affaires.
«Bien que cet événement tragique nous ait tous ébranlés, il s’agit d’un acte isolé qui ne visait pas les touristes et n’a pas eu lieu dans un lieu touristique», a insisté André Roy, directeur de l’OTQ. Aucune entreprise désireuse de s’installer à Québec ne se serait désistée dans la foulée de l’attentat. Même son de cloche chez les immigrants.
Le monitorage se poursuivra
«Nous demeurons en mode veille et aux aguets. Nous serons en mesure de constater tout changement s’il y a lieu», a indiqué M. Roy. «On aura beaucoup de travail à faire dans les prochains mois et les prochaines années pour expliquer ce qui s’est passé», a insisté le maire Labeaume, refusant de présumer que l’attentat n’aura aucun impact dans le futur.
Médiatisation de l’attentat de Québec
- 2e nouvelle la plus médiatisée dans le monde les 30 et 31 janvier
- 85 000 articles de journaux et sur le web (l’équivalent de tous les journaux québécois pendant 5,5 années)
- 2,9 millions de minutes de temps d’antenne à la radio et la télévision (l’équivalent de 5,4 années de temps d’antenne, 24 h/24)
- Près de 3 millions de messages dans les médias sociaux en 48 heures (à titre de comparaison, le Québec en entier a généré 2,7 millions de messages en 2016)
Source: Influence communication