Un homme harcelé durant des mois par une femme dans un autobus

Une jeune femme harcèle depuis un an un homme sur lequel elle a fait une fixation dans un autobus, à Jonquière.

Au printemps 2016, le jeune homme avait été dérangé par le regard insistant de la jeune femme à la chevelure rouge alors qu’il retournait chez lui. Quand il a débarqué à sa destination, la jeune femme silencieuse l’a suivi.

Le jeune homme l’a ignorée, il est rentré chez lui et s’est rendu au sous-sol pour regarder une vidéo. Quelques minutes plus tard, il est monté au rez-de-chaussée et quelle ne fut pas sa surprise: la jeune femme, Jessica Côté, apprendra-t-il, était attablée dans sa cuisine.

«Qu’est-ce que tu fais là?» demande-t-il.

Pas de réponse.

Il insiste pour que la dame parte. Elle refuse, s’obstine et menace de se suicider.

Il réussit à l’expulser, mais ce n’était que partie remise.

Côté revient à la charge avec une demande d’amitié Facebook et, en l’absence de réponse positive, elle crée des profils fictifs pour tenter de converser. La victime se méfie de cette popularité insoupçonnée et fait vérifier l’authenticité des demandeuses d’amitié: encore Jessica Côté.

Simultanément, elle multiplie les textos malgré les demandes répétées que cesse le harcèlement.

Jessica Côté, 19 ans, se présente plusieurs fois chez le jeune homme qui la repousse. Quand il refuse de lui répondre, elle cogne à sa porte, aux fenêtres, prend une pelle et frappe la porte pour se faire entendre. À une occasion, elle a donné des coups de pieds à la porte et au chien de la victime qui jappait à son arrivée. Elle ira jusqu’à porter plainte contre lui à la police pour lui nuire.

Police

Devant l’impossibilité de raisonner Jessica Côté, le jeune homme la dénonce à la police, qui l’arrête, l’accuse de harcèlement criminel, de voies de fait et d’introduction par effraction.

Elle est remise en liberté sur promesse de ne plus communiquer avec le jeune homme, mais ne peut s’empêcher de le faire, ce qui provoquera son incarcération au début février.

Après 25 jours de détention, Jessica Côté a été libérée jeudi dernier avec un encadrement rigide pendant les deux prochaines années. Deux travailleuses sociales l’ont accompagnée à sa sortie du palais de justice pour s’assurer qu’elle puisse organiser sa vie sans troubler celle du jeune homme.

Du moins, c’est ce qu’espère son avocat, Me François Dionne, qui a plaidé sa cause par deux fois le même jour devant la Cour du Québec. Au premier essai, Jessica Côté a refusé d’admettre le récit du procureur de la Couronne.

Au retour d’une brève suspension, elle a reconnu l’essentiel des accusations et plaidé coupable. Elle a hérité d’un casier judiciaire.