Gagnant et perdant - Semaine du 6 mars
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Voici les personnalités qui ont à leur façon retenu mon attention cette semaine. Vos commentaires sont toujours les bienvenus.
Gagnant: Gabriel Nadeau-Dubois. Sa rentrée politique est réussie. D'abord il a profité du timing idéal, comme unn pro. La relâche parlementaire de deux semaines a été plutôt tranquille. Règle générale, quelqu'un saisit cette période où l'actualité politique est moins encombrée pour obtenir de la visibilité. Cette semaine, le gouvernement a fait quelques annonces mineures et les partis d'opposition ont été bien tranquilles. GND a profité de la glace libre pour faire du millage.
Son lancement a été fait de façon professionnelle. Sa critique des autres partis a été exagérée, mais à quoi s'attendre?
Il est aussi un grand gagnant puisqu'il est quasi-assuré de son siège à l'Assemblée nationale. Il n'aura pas à affronter un péquiste dans Gouin puisque Jean-François Lisée lui laisse la voie libre. La CAQ et le PLQ ont assez peu de chance dans ce quartier si l'on se fie aux résultats depuis 30 ans. À 26 ans, il sera vraisemblablement le prochain député Québec Solidaire de Gouin.
Perdante: Yolande James. Elle se voyait déjà députée de Saint-Laurent et certains la voyaient déjà ministre. Madame James s'est retrouvée coincée dans un guet-apens. Vous êtes cataloguée comme candidate de l'establishment du parti ce qui vous met à dos certains membres. Et l'establishment est trop faible (ou trop incompétent) pour manoeuvrer et faire les alliances localement qui assurent la victoire. Condamnation! Toute une rebuffade pour cette jeune femme qui n'avait jusque là connu que des succès en politique.
Il faut dire que comme libérale élue jadis pour le PLQ dans l'Ouest de Montréal, elle n'avait jamais envisagé, craint ou même imaginé la défaite contrairement à la norme des gens en politique. Sauf que cette défaite-ci, dans une investiture, est particulièrement crève-coeur. Sur le plan personnel, elle reçoit un dur coup. Par contre, son image publique n'en souffre pas trop puisque ce sont des circonstances visiblement extérieures qui l'ont coulée et non des gaffes de sa part. L'avenir reste ouvert.