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Une centaine d’employés d'Hydro-Québec «tablettés»

La société d’État paie 9 M$ par année pour du personnel tabletté

Bloc Hydro-Québec
Photo Agence QMI


Hydro-Québec a payé environ 9 millions$ l’an dernier pour garder en poste une centaine d’employés tablettés, a révélé la CAQ mercredi.

En août dernier, ils étaient 8 cadres, 3 professionnels et 96 employés syndiqués à l’emploi de la société d’État, mais sans tâches attitrées, a révélé une demande d’accès à l’information. Mercredi, Hydro-Québec confirmait que 99 employés sont présentement sur la touche.

Les travailleurs ont vu leurs postes abolis, mais restent à l’emploi de la société d’État en raison du «respect des conventions collectives en vigueur», explique Hydro-Québec.

Pas «d'employés fantômes»

La société d’État assure toutefois qu’il n’y a pas «d’employés fantômes». «Le chiffre d’une centaine, c’est un chiffre qui se maintient, mais ce ne sont pas toujours les mêmes employés», précise une attachée de presse, Geneviève Chouinard. Ils retrouvent généralement un nouveau poste à l’intérieur de l’organisation en quelques mois, assure-t-elle.

Entretemps, ils occupent des tâches qui ne correspondent pas nécessairement à leurs compétences ou leur échelon salarial.

«Ce sont des tâches utiles pour l’entreprise, ce sont des tâches qui peuvent varier d’une semaine à l’autre, affirme Geneviève Chouinard. On s’assure que tous les employés à Hydro-Québec fournissent un effort qui est utile à l’entreprise.»

Cette situation soulève «des interrogations», selon la CAQ. «S’ils n’ont pas de descriptions de tâches, ils font quoi?», demande la porte-parole en matière d’énergie, Chantal Soucy.

«Je ne vous dis pas qu’ils se tournent tous les pouces. Mais moi, à micro fermé, j’ai eu des confidences de certains employés qui me disaient qu’ils étaient tannés après avoir fait quelques heures de scrapbooking sur leur bureau, après avoir été fait certaines formations en ligne, qu’ils en avaient marre de ne rien faire», poursuit la députée, elle-même ex-employée de la société d’État.

Et les autres sociétés d'État?

Chantal Soucy croit d’ailleurs que le phénomène pourrait être plus large : «Si on en retrouve une centaine chez Hydro-Québec, je pense qu’on en trouverait ailleurs», souligne-t-elle.

Pour la députée caquiste, la solution passe par une meilleure gestion des ressources humaines. Les employés pourraient être affectés à d’autres organismes publics ou d’autres ministères qui bénéficieraient de leurs compétences, suggère-t-elle.







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