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Projet d’expansion sur la glace

La Maison Michel-Sarrazin reporte d’un an son agrandissement, faute de fonds

Quebec
Photo Stevens Leblanc La Maison Michel-Sarrazin fonctionne grâce, entre autres, à la contribution de 350 bénévoles qui fournissent en tout 45 000 heures de travail par année, soulignent le Dr Alain-Philippe Lemieux (à gauche) et le directeur de la Fondation Carl Julien.

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La Maison Michel-Sarrazin doit reporter son plan d’agrandisse­ment, le plus important projet de son histoire, faute de fonds pour assurer le fonctionnement à long terme.

«Ce n’est pas un abandon du projet. C’est un report pour assurer la continuité des services», lance d’entrée de jeu le directeur général de la Maison, le Dr Alain-Philippe Lemieux, lors d’un entretien accordé au Journal dans les bureaux du centre de soins palliatifs privé.

La Maison, qui accueille depuis 32 ans des patients en phase terminale de cancer, a ce projet dans les cartons depuis sept ans. Récemment, elle avait obtenu son permis de construction de la Ville de Québec. Mais les administrateurs ont choisi de mettre le projet sur la glace et de reporter à l’an prochain la décision de démarrer le chantier.

La Fondation Michel-Sarrazin, le bras financier de l’organisme à but non lucratif, a déjà recueilli les 5,5 millions $ de dons privés nécessaires à la construction, confirme le directeur général de la Fondation Carl Julien.

Ce sont les fonds nécessaires au fonctionnement de la Maison à long terme qui ne sont pas garantis, explique le Dr Lemieux.

Soutenue par les dons

Le budget de fonctionnement est assuré à 60 % par les dons. Les 40 % restants proviennent de subventions du ministère de la Santé.

L’agrandissement créera de l’espace pour un lit de plus et une vingtaine de places supplémentaires au très populaire centre de jour.

Le DG de la Fondation convient qu’il faudra «redoubler d’efforts» pour dénicher des donateurs, même si la Maison a reçu la confirmation que le ministère bonifiera sa contribution financière. «La récurrence du financement est vitale et cruciale.»

À la recherche d’un grand mécène

Il y a de plus en plus de concurrence en philanthropie à Québec, ce qui rend la vie dure à Michel-Sarrazin, qui a pourtant longtemps été une cause chouchou. «Il faut reprendre notre place à Québec», dit le Dr Lemieux. La Maison se cherche aussi un grand mécène, pour ajouter aux centaines de petits dons qu’elle reçoit.

La Maison Michel-Sarrazin est unique dans la région. Avec sa mission de recherche et de formation, elle a ouvert la voie aux avancées en soins palliatifs au pays, souligne le Dr Lemieux, des réalisations que l’organisme compte bien faire connaître davantage. Carl Julien renchérit: «Le message que nous voulons envoyer, c’est: “Ne tenons pas la Maison Michel-Sarrazin pour acquise.”»

Maison Michel-Sarrazin

♦ Fondée en 1985

♦ Budget annuel de fonctionnement

   4,5 millions $, dont 60 % proviennent de dons

♦ Budget pour opérer le futur agrandissement

   500 000 $ par an

♦ Collecte de fonds annuelle nécessaire pour assurer la continuité

   4 millions $

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