Fin de la grève à l’Université Laval

Après six semaines de grève, le syndicat représentant les employés de soutien de l’Université Laval a conclu une entente de principe avec la direction.

L’entente a été signée jeudi avant-midi et le Syndicat des employés de l’Université Laval (SEUL) vient d’en faire l’annonce. Ses 1900 membres, qui sont des employés de soutien, des techniciens et des ouvriers, seront de retour au travail dès vendredi matin, a indiqué son porte-parole, Éric-Jan Zubrzycki. «On est très content», a-t-il lancé.

Les employés, qui étaient sans contrat de travail depuis avril 2016, avaient déclenché une grève le 21 février. Les dispositions entourant le régime de retraite des employés étaient au cœur du litige. Un arbitre avait même été nommé pour régler le désaccord, mais son intervention n’a finalement pas été nécessaire.

L’entente de principe inclue la proposition syndicale «telle quel» concernant la restructuration du régime de retraite, affirme le syndicat, qui en retour a fait quelques concessions sur la mobilité du personnel à l’interne. Les augmentations salariales consenties dans l’entente sont de 1,5% en 2016, 1,75% en 2017 et 2% en 2018, soit les mêmes que pour l’ensemble du secteur public.

Une assemblée générale est prévue le 3 avril afin que les membres se prononcent sur l’entente de principe.

La direction soulagée

À l’Université Laval, cette entente a été accueillie avec «soulagement». Le vice-recteur exécutif, Éric Bauce, s’est réjoui d’avoir pu atteindre ses objectifs financiers et organisationnels en ayant fait preuve de «créativité».

«On n’a pas reculé sur les principes qu’on avait au départ», a-t-il affirmé, après avoir martelé à plusieurs reprises que l’équité intergénérationnelle était une priorité dans le litige concernant le régime de retraite.

M. Bauce n’a toutefois pas voulu commenter les détails de cette entente, qui n’a pas encore été entérinée par le conseil d’administration.

Le vice-recteur a reconnu que ce conflit qui perdurait depuis six semaines a eu des «impacts», causant «beaucoup de désagrément en périphérie». Il n’a pas fermé la porte à dédommager financièrement des étudiants qui n’ont pu avoir accès à des ateliers, notamment en arts visuels. En science, plusieurs activités de formation ont aussi dû être annulées, faute de techniciens.

L’Université Laval a indiqué jeudi que les facultés et départements «prendront les moyens nécessaires pour organiser les reprises des activités», selon une formule qui sera déterminée avec les étudiants.