Quand l’art se connecte à la technologie
Quatre œuvres entièrement numériques sont présentées au Musée de la civilisation
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La technologie s’invite de plus en plus dans les musées depuis quelques années. Ces jours-ci, le Musée de la civilisation présente une exposition de quatre œuvres entièrement numériques, créées en collaboration avec quatre entreprises de Québec œuvrant en nouvelles technologies.
Dans une salle spécialement aménagée, on se trouve devant des œuvres tout sauf statiques. Les installations intrigantes de l’exposition F5: l’art se connecte ont de quoi impressionner.
Deux d’entre elles sont influencées par des données en temps réel. L’une est influencée par les recherches sur Google les plus populaires, et ce, en direct. Une autre fonctionne avec des capteurs Kinect.

Intégration
Comme la technologie «prend beaucoup de place dans nos vies», elle s’intègre de plus en plus dans les œuvres d’art, reflet de notre société, affirme le directeur général des Musées de la civilisation, Stéphan La Roche.
Jacques Blanchet, chargé de projet du centre d’artistes La Chambre Blanche, confie que la collaboration entre ses artistes et les entreprises a parfois été sinueuse. «Ils réfléchissent de manière complètement différente. Tout le monde a été un peu déstabilisé», a-t-il commenté en marge de la conférence de presse.
L’exposition sert de pilote à un projet de laboratoire de création et d’innovation, qui sera implanté au Musée «dans les prochains mois», confirme Stéphan La Roche. Un lieu qui permettra «la rencontre d’artistes, de chercheurs, de scientifiques, d’entreprises», ajoute-t-il.
À découvrir
Les œuvres numériques, «ça intrigue le public, soutient Stéphan La Roche. Ce genre de projet sert à démocratiser le numérique. Les gens ont une crainte face à l’inconnu. Parfois, c’est contemplatif, parfois bruyant, parfois, c’est extrêmement ludique, mais il faut se laisser approcher par ces œuvres-là».
De plus, le Musée de la civilisation rendra accessible sur le web, au début de l’été, une partie des 600 000 œuvres et artefacts qu’il numérise depuis plus de deux ans. Un travail colossal qui n’est pas encore terminé.