Violente agression dans une école de Shawinigan

SHAWINIGAN | Un élève souffre-douleur a été roué de coups mardi par un autre écolier dans la cour de l’école secondaire Val-Mauricie sous les encouragements de plusieurs autres élèves de l’école.

Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, l’agresseur reçoit des «envoye, lâche-le pas» en guise d’encouragement et distribue allègrement des coups de pieds et coups de poing aux parties génitales, à la tête et au corps de sa victime, allongée sur le dos, impuissante, qui crie «non!» à plusieurs reprises.

Après une bonne minute de violence, une chauffeuse d’autobus est intervenue pour interrompre le règlement de comptes dans la cour de l’école Val-Mauricie­­ à Shawinigan.

Nouveau venu

Des jeunes de l’école rencontrés à l’heure du dîner jeudi ont confié que l’agresseur était récemment arrivé à l’école et qu’il tentait depuis d’installer sa réputation.

«Il s’est mis sur le dos de l’autre (la victime) dès qu’il est arrivé ici. Je ne vois aucune raison pourquoi il s’en prendrait à l’autre à part le fait que lui et ses chums trouvent ça drôle», a confié une jeune fille qui souhaite conserver l’anonymat, par crainte de représailles de la part d’autres élèves.

Une autre adolescente a rapporté que l’agresseur s’en prenait souvent verbalement à sa victime.

«Il lui crie des insultes sur son poids, le traite de plusieurs noms», relate-t-elle.

La Commission scolaire de l’Énergie soutient travailler sur un nouveau plan d’intervention en pareilles circonstances et que la situation est prise «très au sérieux».

Le niveau de sécurité a été relevé à l’école et davantage de personnel sera en poste pour assurer une surveillance plus serrée de la cour d’école, entre autres.

Jeudi, les deux adolescents impliqués dans la bagarre n’ont pu aller à l’école. La victime est restée à la maison, «marquée», selon des élèves, par les actes de violence dont elle a été victime, mais se porterait bien malgré tout.

Quant à l’assaillant, il serait demeuré à la maison, suspendu par l’école, une information­­ que n’a pas voulu confirmer la Commission scolaire de l’Énergie.

«La situation est sous contrôle, les mesures­­ ont été prises et nous misons maintenant sur la sensibilisation à la suite de cet événement. Une plainte a été déposée à la Sûreté du Québec qui enquête», s’est contentée de souligner la porte-parole de la commission scolaire, Renée Jobin.

À la SQ, on précise que les spectateurs du règlement de compte pourraient être accusés pour ne pas être intervenus afin d’arrêter l’agression.

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