Le «couple maudit» coupable
JOLIETTE | Un couple de Saint-Lin qui a utilisé sa fillette pour satisfaire ses fantasmes sexuels a décidé de plaider coupable vendredi au palais de justice de Joliette.
L’homme de 31 ans et la femme de 30 ans, surnommés «le couple maudit de Saint-Lin» ont fait vivre un véritable enfer à leur victime.
À la mi-juillet 2015, Skype a déposé une plainte après le téléversement d’une photo où l’on voyait l’accusé en érection avec une fillette de 5 ou 6 ans qui portait des vêtements sexy. Il s’agissait de la fillette des accusés.
Une perquisition a été réalisée au domicile des accusés à Saint-Lin, en juin 2016. Des photos de la fillette prises dans la chambre des parents ont été retrouvées dans un téléphone cellulaire.
Le couple, qui est séparé depuis, ne peut être identifié afin de protéger leurs enfants.
12 000 photos
L’enfant a déclaré aux policiers que ses parents prenaient des photos d’elle nue et de ses parties intimes afin de les envoyer au médecin de famille. En tout, dans deux ordinateurs, les enquêteurs ont trouvé plus de 12 000 photos et 37 vidéos.
La fillette a aussi raconté que son père a tenté d’entrer son pénis dans sa vulve et ses fesses. La mère a également montré des gestes sexuels à l’enfant.
À un autre moment, à Québec, les deux citoyens de Saint-Lin ont rencontré un autre couple, qu’ils avaient connu sur internet. Les quatre adultes se sont retrouvés dans la même chambre avec deux fillettes, soit une de chaque couple, où il y a eu des gestes sexuels.
Bestialité
Enfin, l’ancien couple a eu des conversations sur Skype et WhatsApp qui traitaient de bestialité et d’inceste. Ils ont décrit des comportements avec des animaux, soit des chiens et des chevaux. Des images et des vidéos ont été enregistrées et transmises à d’autres interlocuteurs.
Les infractions se sont déroulées de juin 2010 à octobre 2016, à Montréal, Saint-Lin et Québec.
Les parents ont reconnu leur culpabilité à 16 chefs d’accusation de possession, de distribution et de production de pornographie juvénile, d’agression sexuelle, de contact sexuel, d’incitation à des contacts sexuels.
L’homme a aussi plaidé coupable à un chef supplémentaire d’inceste.
La Couronne et la Défense ont demandé qu’un rapport présentenciel et une évaluation sexologique soient préparés.
L’ancien couple, qui est toujours détenu, reviendra en cour le 21 juillet pour les représentations sur la peine.
