Le cerveau d'un journaliste fonctionnerait à un niveau inférieur que la moyenne, selon une étude
Coup d'oeil sur cet article
Les journalistes gèreraient mal leurs émotions, boiraient trop d’alcool et travailleraient plus lentement qu’un salarié moyen. C’est du moins ce qu’avance une étude réalisée par la docteure Tara Swart qui a fait grand bruit sur les médias sociaux.
C’est en analysant le style de vie et les comportements de 40 journalistes que la docteure spécialisée dans les neurosciences en est arrivée à ces conclusions.
L’étude, que relaie le Business Insider, a permis d’établir un constat: le cerveau des journalistes fonctionnerait plus lentement que la moyenne. Conséquemment, les journalistes auraient plus de difficulté à résoudre des problèmes complexes, à alterner entre deux tâches et à être créatifs et ouverts d’esprit.
Ce fonctionnement plus lent du cerveau serait dû à la déshydratation et à la surconsommation d’alcool. 81% des journalistes sondés ont avoué boire 18 consommations alcoolisées ou plus par semaine, ce qui est quatre consommations de plus que la quantité recommandée en Angleterre. De plus, seulement 5% d’entre eux boivent la quantité d’eau recommandée.
Pour les besoins de l'étude, chacun des 40 journalistes a dû se conformer à plusieurs règles. Ils ont porté un moniteur de fréquence cardiaque pendant trois jours et ils ont respecté une diète pendant une semaine, en plus de se soumettre à une batterie de tests sanguins et psychologiques.
Tera Swart, auteure de renom dans le domaine des neurosciences, souhaitait originalement approfondir les connaissances scientifiques sur ce métier qui lui semblait a priori très stressant. L'étude a été lancée en Angleterre, en collaboration avec le London Press Club.
Pas que du négatif
Sur une note plus positive, les journalistes auraient une plus grande facilité à composer avec la pression et le stress causés par leur emploi. Ils seraient aussi meilleurs que le commun des mortels pour attribuer une valeur aux évènements et déterminer ce qui doit être prioritaire.
Selon les études psychologiques auxquelles ont pris part les sondés, les journalistes croient que leur travail à un impact sur la société, ce qui fait qu'ils auraient une plus grande facilité à performer sous la pression et à respecter des délais précis.
À la lumière de ces découvertes, la docteure Tara Swart en arrive à cette conclusion: «Les journalistes sont sans contredit confrontés à de nombreuses pressions, et ce tant au travail qu’à la maison, mais le sens et la raison d’être qu’ils attribuent à leur travail les aident à rester mentalement stables», peut-on lire dans son rapport.
► Vous pouvez consulter le rapport intégral de l'étude en cliquant ici.