Grève dans la construction: Labeaume se dit «preneur» d’une loi spéciale
Régis Labeaume s’est dit «preneur» d’une loi spéciale qui forcerait le retour aux chantiers des travailleurs de la construction «le plus rapidement possible».
«Une grève d’au delà de sept jours, ça commence à être très problématique. Au delà de 10 jours, ça devient quasi dramatique», a soutenu le maire de Québec, mercredi après-midi, en marge d’un point de presse.
Depuis mercredi matin, cinquante chantiers municipaux ont été «fermés» à Québec, notamment celui de la place Jean-Béliveau et celui du bassin de rétention sur le boulevard Champlain. Durant l’année 2017, la Ville prévoit réaliser 920 chantiers. La grève dans le secteur de la construction, débutée mercredi à 5h du matin, pourrait donc avoir des conséquences fâcheuses, a insisté le maire.
«Plus on perd de jours, plus les entraves à la circulation vont exister (...) Notre saison (de travaux) est très courte. Il y a tellement de chantiers coordonnés à la journée près», a-t-il rappelé.
Les opérations massives d’asphaltage prévues cet été font partie des chantiers menacés par l’arrêt de travail. «Même si nos cols bleus voulaient demain matin aller changer un tuyau d’égouts quelque part, il (le chantier) serait fermé», a illustré Régis Labeaume.
Impatience gouvernementale
Présent au même point de presse, le ministre responsable de la Capitale-Nationale, François Blais, a prévenu que «la patience du gouvernement dans ce dossier là va avoir des limites (...)». Ce dernier n’a pas exclu que l’Assemblée nationale soit appelée à siéger cette semaine pour voter une loi spéciale. «Tout est possible», a-t-il fait remarquer sans vouloir nuire aux discussions en cours.
Préférant «une entente négociée» à une «entente imposée», le ministre Blais a ajouté «qu’on ne pourra pas attendre très longtemps comme gouvernement. C’est très clair. On souhaite que ça se termine très très très bientôt».