Le Zoo n’accueillera pas les caribous de Val-d’Or
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Devant la grogne populaire, le Zoo de Saint-Félicien renonce à accueillir la quinzaine de caribous forestiers de Val-d’Or qui pourront donc continuer de vivre dans leur milieu naturel.
À la fin avril, le ministre responsable de la Faune, Luc Blanchette, avait soulevé la colère populaire en annonçant le transfert des caribous de leur milieu naturel vers le Zoo de Saint-Félicien. Il citait alors une étude qui démontrait qu’il s’agissait de leur meilleure chance de survie.
Or, le ministre a reconnu hier qu’il n’y avait pas d’étude sur la question, mais seulement des scénarios. «Ils vont vivre jusqu’à tant que la harde s’éteigne dans 5, 10 ou 20 ans, mais dans leur milieu naturel», a dit le ministre.
«Devant les enjeux d’acceptabilité sociale du transfert de la harde de caribous de Val-d’Or au Zoo sauvage de Saint-Félicien et suite à une longue réflexion, les membres du conseil d’administration ont pris la décision de se retirer du transfert des caribous dans leur organisation», a fait savoir le zoo, dans un communiqué, hier.
VICTOIRE
Les organismes environnementaux se sont réjouis hier de la décision du Zoo de ne pas accueillir les caribous puisqu’il n’y avait pas d’acceptabilité sociale.
«C’est une victoire pour nous. On voit que la population peut avoir une influence sur les décisions», a dit le président de l’Action Boréale, Henri Jacob.
Selon lui, si le ministre Blanchette est sérieux dans sa volonté de laisser une chance de survie aux caribous, il doit revoir le tracé du chemin forestier de la compagnie Eacom et fermer les accès aux véhicules.
«Un large consensus a émergé dans la société civile au cours des dernières semaines en faveur du maintien des caribous de Val-d’Or dans leur habitat naturel. Les ressources disponibles pour le rétablissement du caribou forestier sont limitées et elles doivent être dirigées principalement vers des mesures de protection de l’habitat», indique Alain Branchaud, directeur général de la SNAP Québec.