500 000 $ en rénovations: «Je ne devrais pas vous parler de plomberie» - Michaëlle Jean
Coup d'oeil sur cet article
MONTRÉAL – Au cœur d'un scandale au sujet de ses dépenses, la secrétaire générale de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), la Québécoise Michaëlle Jean, se défend. TVA Nouvelles est allée à sa rencontre mercredi alors qu'elle se trouvait à Montréal pour un forum.
D'entrée de jeu, la secrétaire générale semblait très irritée, évoquant même la diffamation. Elle a affirmé que c'était la faute de certains médias si elle semble mener un train de vie princier.
Mme Jean considère que les travaux qui ont été effectués dans l'appartement de fonction qu'elle occupe dans le 7e arrondissement de Paris, dont la facture s'est élevée à 500 000 $, étaient nécessaires.
«Il y avait des problèmes de plomberie, il y avait des problèmes au niveau de l'eau chaude, il y avait des problèmes de dégâts d'eau et l'occupant précédent me l'a signalé, parce que dans cet appartement, il n'y a pas eu d'investissements pour l'entretien depuis des années», a-t-elle expliqué.
Elle confirme que l'OIF s'est entendu avec l'Ambassade du Canada à Paris pour que l'on règle ces problèmes «récurrents».
«Je ne devrais pas être là devant vous à vous parler de plomberie, ce n'est pas de mon ressort», a-t-elle dit, visiblement agacée.
Éventuel rachat
Elle ajoute également que l'OIF a entamé des discussions avec le propriétaire de l'appartement, le gouvernement canadien, pour un éventuel rachat.
«Dans la discussion que nous avons engagée sur une option d'achat, ce sur quoi nous nous sommes entendus, on arriverait à conclure cette négociation, ce qui a été investi pour l'amélioration et la mise en état du lieu serait déduit», a-t-elle expliqué.
Quant aux décisions au sujet des travaux effectués dans l'appartement, Mme Jean dit n'avoir pas donné son avis.
«Moi, je suis très occupée dans le travail que je dois effectuer tous les jours», s'est-elle défendu.
Elle considère toutefois que ces travaux sont un investissement pour l'OIF.
«C'est un investissement, pour une organisation internationale, investir dans du bien immobilier à long terme, c'est tout à fait logique, parce qu'on pense à long terme», a-t-elle conclu.