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Compressions coûteuses pour l’organisme de Michaëlle Jean

La Francophonie a déboursé 460 000$ au terme d’une restructuration

Michaëlle Jean a vanté cette semaine la réussite des compressions à l’OIF malgré les coûts qu’elles ont entraînés.
Photo Pierre-Paul Poulin Michaëlle Jean a vanté cette semaine la réussite des compressions à l’OIF malgré les coûts qu’elles ont entraînés.

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Alors qu’elle cherchait à réduire ses dépenses, l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) a déboursé 460 000 $ pour régler des litiges avec des employés après une restructuration qui n’empêchera pas une hausse du personnel.

Trois ex-employés ont reçu en 2016 une compensation totale de 400 000 $ au terme d’un processus de médiation, indique le rapport de l’auditeur externe de l’OIF.

Au printemps 2017, l’OIF a dû également verser à trois anciens cadres 20 000 $ chacun à la suite d’un jugement, selon une note dans les états financiers.

Malgré ces «accords transactionnels payés par l’organisation», le numéro deux de l’OIF, Adama Ouane, assure que la restructuration créera des économies. «Ce que nous gagnons, c’est structurel et sur le long terme», dit l’administrateur.

Le gain sera présenté aux représentants des États membres le 22 juin. M. Ouane assure toutefois que les dépenses de gestion ont déjà baissé de 415 000 $, «essentiellement par la mise en place de mesures de gestion des coûts de téléphonie».

57 % DE CADRES

De plus, le nombre d’employés, qui était de 285 en 2016, passera à 310 ou 315, a indiqué l’administrateur de l’OIF, Adama Ouane. «Tout ceci doit se faire à budget plus ou moins constant», a-t-il dit.

Malgré l’abolition de quatre postes de cadres, ceux-ci continueront de composer environ 57 % du personnel, comme en 2015.

À Montréal cette semaine, la secrétaire générale de l’OIF, Michaëlle Jean, a vanté les gains de sa restructuration.

«On a fusionné des directions, justement pour éviter l’éparpillement, des dépenses, les doublons et tout ce que vous voudrez», a-t-elle dit, dans une entrevue au 98,5FM.

Une diplomate africaine qui représente son pays à l’OIF a affirmé que des directeurs dont le contrat n’était pas terminé sont devenus des conseillers tout en conservant le même salaire. «Les réformes ont créé plus de frais, en termes de ressources humaines», dit-elle.

La directrice de l’audit interne de l’OIF fait également partie des personnes qui ont reçu un dédommagement dans la foulée de la restructuration.

En décembre 2015, l’organisation a dû se «séparer» d’elle, explique Adama Ouane. «C’est un accident de circonstances qui a abouti à ça. Déjà, mon prédécesseur avait attiré mon attention sur quelques difficultés relationnelles qui se sont avérées justes.»

Pas de vérificateur

Son départ a laissé l’organisation sans responsable de l’audit interne pendant 18 mois. En mai dernier, l’OIF a embauché une nouvelle directrice.

M. Ouane affirme que des tests psychométriques permettront d’éviter «le problème de personnalité» qui a mené au départ de la directrice précédente. Selon l’administrateur, la nouvelle responsable partage «la culture d’audit» de l’OIF.

«Nous pensons avoir trouvé la personne qu’il nous faut.»

M. Ouane a assuré qu’elle dispose de «toute l’indépendance» pour jouer son rôle.

«Ni l’administrateur ni la secrétaire générale n’ont une quelconque interférence dans le travail de l’audit», a-t-il dit.

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