L'identité de l'homme abattu par un policier à Saint-Georges dévoilée
Le Bureau des enquêtes indépendantes a dévoilé vendredi matin l’identité de l’homme abattu par les policiers à Saint-Georges-de-Beauce jeudi. Il s’agit de Guillaume Bolduc, 25 ans.
L’homme en crise, résident de l’endroit, a été abattu par un policier de la Sûreté du Québec sous les yeux de quelques témoins près du centre-ville.
L’incident aurait commencé près de la station-service Canadian Tire, sur la route 173, qui est le boulevard Lacroix dans ce secteur. Au commerce, une employée aurait d’abord alerté les policiers parce que le client avait besoin de soins.
«On a été obligés d’appeler la police pour un homme en détresse qui était venu acheter des cigarettes. Il n’a jamais causé de problème par le passé. C’était un client régulier. Mais cette fois-ci, il n’allait pas bien», a mentionné Stéphanie, la commis au poste d’essence, à propos de Guillaume Bolduc.
Avant l’arrivée des policiers, l’homme visiblement désorganisé aurait sauté les plombs sur la voie publique.
«Il s’est planté dans le milieu de la rue, il a arrêté un char et il s’est mis à frapper sur la voiture. Après, il s’est assis dans le milieu du chemin pour attacher ses lacets. On n’a pas vu ce qui s’est produit après dans le stationnement d’à côté.»
Un couteau sur le sol
Une autre personne confirme que l’individu a tenté de prendre la fuite. Cet autre témoin sortait du restaurant Thaï Zone situé en face, de l’autre côté du boulevard Lacroix. Il affirme notamment que le policier de la Sûreté du Québec semblait légèrement blessé près du corps de la victime.
«Je l’ai vu courir tout seul dans la rue avec la police à ses trousses. Quand je suis arrivé, le gars était couché par terre. Il s’était fait tirer et le policier était coupé sur la tête. Il y avait un couteau au sol», ajoute le témoin qui n’a pas voulu être identifié.
La scène s’est terminée entre les deux concessionnaires Dodge et Ford, près de la 1re Avenue et du boulevard Lacroix. Deux policiers en civil seraient rapidement arrivés sur les lieux. Les manœuvres de réanimation ont été inutiles. D’après quelques images reçues par Le Journal, le décès ne faisait aucun doute.
«Je n’ai pas entendu de coup de feu, mais ils ne l’ont pas manqué. Il n’avait aucune chance de survie. Il était mort mort mort!»
Pour le moment, la Sûreté du Québec confirme seulement qu’une intervention policière est en cours pour un individu en crise.
« Par un policier »
Des manœuvres de réanimation ont été tentées sans succès. Son identité n’a pas été révélée. Le Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) mène l’enquête parce qu’une arme à feu a été utilisée par un policier. Huit enquêteurs devaient se rendre sur place vers 2 h la nuit dernière. La police de Québec sera aussi présente en soutien. Le SPVQ fournira deux techniciens en identité judiciaire.
En fin de soirée, le BEI a suggéré que le policier aurait actionné accidentellement ses gyrophares. L'homme aurait paniqué et quitté les lieux en courant. Après une courte poursuite à pied jusque dans un stationnement, l'homme aurait attaqué et blessé le policier avec un couteau. Le policier aurait alors utilisé son arme de service.
–Avec la collaboration de Pierre-Paul Biron et Dominique Lelièvre