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Lévis: pas question de mettre une ambulance dans «chaque rang», rétorque Barrette

François Paradis accuse le ministre de ridiculiser ses électeurs

«À un moment donné, dans le jeu de la relation syndicale, il y a des amalgames qui, à mon avis, ne devraient pas être fait. Il faut être prudent avec ça, et l’enjeu ici n’est certainement pas, j’ose l’espérer, d’alarmer la population», a commenté le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, à l’entrée du caucus libéral.
Photo Simon Clark «À un moment donné, dans le jeu de la relation syndicale, il y a des amalgames qui, à mon avis, ne devraient pas être fait. Il faut être prudent avec ça, et l’enjeu ici n’est certainement pas, j’ose l’espérer, d’alarmer la population», a commenté le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, à l’entrée du caucus libéral.

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Pas question de mettre une ambulance au coin de «chaque rang», rétorque le ministre Barrette aux paramédics qui se plaignent du manque d’ambulances à Lévis.

Dans un reportage publié dans les pages du Journal, jeudi, des paramédics de Lévis dénoncent les délais occasionnés par le manque de véhicules disponibles sur leur territoire.

Selon eux, le manque d’ambulances dans leur secteur, qui comprend Lévis et Saint-Lambert-de-Lauzon, pourrait avoir contribué à au moins deux décès le mois dernier. Faute d’ambulance disponible, deux arrêts cardiorespiratoires ont été pris en charge par des ambulanciers de Saint-Charles-de-Bellechasse, avec des délais de prise en charge deux fois plus longs.

Même les directions des services ambulanciers à Lévis et Québec soutiennent qu’il manque d’ambulances sur leurs territoires respectifs.

«C’est sûr qu’on peut très bien mettre des ambulances à l’intersection de chaque rang du Québec», a ironisé le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, à l’entrée du caucus libéral.

Pas lieu «d’alarmer la population»

Mais selon lui, il n’y a pas lieu «d’alarmer la population». «Quand on regarde la situation des services préhospitaliers d’urgence dans la région de Lévis, le taux d’utilisation est de 75 % alors on est loin d’un débordement de l’utilisation des ressources», a-t-il relaté.

Même si les paramédics rencontrés par Le Journal ont pris soin d’assurer que ce qu’ils dénoncent n’a rien à voir avec la négociation de leur convention collective échue depuis deux ans, le ministre Barrette voit les choses autrement.

«On est actuellement en négociation, a souligné le ministre. Ils sont eux, en négociation avec leur employeur, et l’enjeu qu’ils débattent, qui est l’enjeu historique, c’est l’augmentation des postes à horaires versus les postes de factions. Alors ça, c’est un enjeu qui est perpétuel.»

Le Dr Barrette ne croit pas non plus qu’il soit possible de démontrer un lien entre les délais et les décès soulevés par les paramédics de Lévis.

«À un moment donné, dans le jeu de la relation syndicale, il y a des amalgames qui, à mon avis, ne devraient pas être faits, il faut être prudent avec ça», a dit le ministre.

«C’est à la limite insultant, a réagi le député caquiste de Lévis, François Paradis. Au lieu de ridiculiser la situation, on devrait aller sur le terrain constater la réalité des ambulanciers, vérifier le fond des choses. [...] Oui, il faut rassurer la population.»

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