Internet des objets: le Québec a un retard à rattraper
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Le Québec a avantage à mettre les bouchées doubles s’il souhaite un jour se hisser parmi les leaders de l’«internet des objets», un marché en pleine croissance évalué à 1700 milliards $ qui doit révolutionner autant les milieux de travail que la maison au cours des prochaines années.
Vous quittez le travail. À la maison, votre thermostat comprend automatiquement qu’il doit se mettre en marche pour hausser la température. Le four s’allume lui aussi et le souper commence à cuire.
Sur la route pour arriver à domicile, vous évitez quelques bouchons qui s’affichent sur votre GPS, tandis que sur le pont que vous enjambez, des détecteurs observent les signes de dégradation de la chaussée et transmettent cette information à un serveur.
C’est ça, l’internet des objets (IoT), explique Michel Langelier, le président-directeur général du Consortium innovation. Montréal était l’hôte jeudi et vendredi du premier Forum Adopte IoT qui cherche à accroître le rôle du Québec dans ce secteur.
«L’IoT, ce sont différents objets ou dispositifs qui s’échangent des informations, c’est aussi simple que ça. Ça existe déjà, mais il y a une accélération du développement. Ça va changer les modèles d’affaires et la vie quotidienne des gens», dit-il.
La croissance du nombre d’objets connectés s’établira à près de 20 % d’ici 2020. Les objets connectés sont déjà ici et là dans notre quotidien, mais ils sont appelés à devenir omniprésents, souligne le professeur de stratégie des affaires de l’École des sciences de la gestion de l’UQAM, Vincent Sabourin.
«L’internet des objets pourra aider à prévenir les inondations de certaines zones, autant qu’à faire baisser nos primes d’assurances si nous acceptons de partager en toute sécurité nos données», dit-il. Mais, mal réglementée, cette nouvelle donne pourrait rendre vulnérable aux cyberattaques ou pire, ajoute-t-il.
Selon M. Langelier, le Québec est actuellement en milieu de peloton parmi les régions qui œuvrent en IoT, loin derrière la Californie, par exemple. Mais comme avec l’intelligence artificielle, il a le potentiel de sortir du lot.