Futurs enseignants: Québec étudie la possibilité de stages rémunérés
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La ministre de l’Enseignement supérieur a ouvert la porte mardi à des stages rémunérés pour les futurs enseignants en dernière année de formation.
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«On regarde la question», assure Hélène David, sans se fixer d’échéancier précis.
Le Journal révélait lundi dernier que les stagiaires en éducation réclament que le dernier stage de leur formation soit rémunéré, puisqu’ils doivent alors prendre une classe en charge pour une période de 9 à 12 semaines.
La Campagne de revendications et d’actions interuniversitaires pour les étudiantes et les étudiants d’éducation en stage (CRAIES) menace même de boycotter les stages en cas de refus par Québec.
Les étudiants proposent d’offrir aux stagiaires une rémunération de 330 $ par semaine et évaluent le coût de la mesure à 11,5 millions $ annuellement.
«Je ne dis pas que la question n’est pas intéressante : c’est une question nouvelle, qui mérite réflexion», insiste la ministre David.
Rémunérer tous les stages ?
La ministre de l’Enseignement supérieur assure d’ailleurs qu’une réflexion plus large est en cours sur la rémunération des stagiaires dans d’autres domaines d’étude.
En effet, de nombreux autres regroupements demandent eux aussi que leurs stages soient rémunérés. Par exemple, le Comité unitaire sur le travail étudiant (CUTE) a tenu un rassemblement vendredi dernier pour exiger des stages rémunérés pour les programmes de l’UQAM.
Des dizaines d’étudiants d’université et de cégep ont également manifesté vendredi devant le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale, à Montréal, pour réclamer la fin des stages non rémunérés.
«C’est un dialogue social nouveau, cette question», souligne Hélène David.
L’exemple des psychologues
L’an dernier, les doctorants en psychologie ont obtenu des bourses de 25 000 $ pour leur internat et leurs stages, au terme d’un boycottage de quatre mois.
La ministre Hélène David fait toutefois valoir que les doctorants en psychologie en sont à leur huitième année d’étude au moment de leur internat. «Il n’y a pas de comparables à cette catégorie d’étudiants», dit-elle.