/entertainment/radio
Navigation

[AUDIO] La victime de Martin Pouliot n'a «pas vraiment envie que ça aille en procès»

Sindy St-Jean, la victime dans l’accident impliquant l’animateur Martin Pouliot, se compte chanceuse d’être encore en vie aujourd’hui, après avoir souffert « le martyr » la semaine dernière.
Photo d'archives Sindy St-Jean

Coup d'oeil sur cet article

Sindy St-Jean, la dame dont la voiture s’est fait frapper par le VUS de l’animateur Martin Pouliot, était en entrevue à Maurais Live, mercredi matin, sur les ondes de Radio X 98,1.

Elle a raconté comment elle vit cette épreuve et comment elle a réagi quand elle a appris que Pouliot allait présenter une «bonne défense d'ordre médical».

Martin Pouliot
Photo Stevens LeBlanc/JOURNAL DE QUEBEC
Martin Pouliot

Voici quelques citations marquantes de l’entrevue.

«Ça va bien. C’est encore difficile. C’est un long rétablissement. Je n’ai pas toujours des bonnes nouvelles. On vit avec ça.»

«Lundi, j’avais le premier rendez-vous post-chirurgie. J’ai passé des rayons X. Côté médical et reconstruction du bassin, tout est beau, mais, la mauvaise nouvelle, c’est que le choc a été tellement fort que [les nerfs de ma cuisse gauche] sont totalement détruits, ce qui me donne des douleurs encore à partir du genou jusqu’aux orteils. Ça peut rester très longtemps et, même, ne jamais revenir.»

Sa réaction quand elle a appris que Martin Pouliot allait présenter une défense d'ordre médical.

«J’étais triste. C’est certain que j’étais triste. J’aurais aimé ça que ça se termine rapidement. C’est sûr que je n’ai pas vraiment envie que ça aille en procès. Je ne connais pas vraiment les rouages de tout ça. Je vais être appelée là-bas pour témoigner... J’étais triste et j’étais en colère.»

«Je le trouve arrogant parce que j’ai été vue quelques fois par des enquêteurs, et lui aussi, puis j’avais eu des bribes que... les remords, qu’il était démoli, qu’il était triste, qu’il était rongé par tout ça... mais ce n’est pas en agissant comme ça que ça nous montre les remords et la tristesse qu’il pourrait avoir.»

«Il est indemnisé autant que moi par la SAAQ (Société de l'assurance automobile du Québec). Il a le plein salaire qui entre présentement. C’est un peu choquant, ça aussi, dans le sens qu’il y a bien du monde qui a besoin d’aide. [...] Je ne sais pas combien qu’il gagnait par année, mais il a 90 % de son salaire. J’ai de la misère à digérer ça, mais la loi c’est la loi. Ça fait 20 ans que cette loi-là existe, mais il serait peut-être temps qu’ils mettent un petit refresh là-dessus.»

«Réveillez-vous! C’est une question de jugement. Cette loi-là est mal faite.»

«Moi, je ne veux pas le poursuivre après. De toute façon, je ne pourrais pas, à cause de cette loi.»

«J’imagine qu’il doit être phoney... Pour plaider [une défense d’ordre médical], écoutez là...»

«J’ai des grosses pilules à prendre à tous les jours. Je marche en marchette depuis deux mois et j’en ai encore pour deux mois. Il va falloir que je fasse de la réadaptation. J’ai des douleurs peut-être irréversibles. Lui là... il n’a rien à part une petite craque sur son ego.»

«Je ne sais pas comment ça va finir, mais j’espère qu’il va avoir une petite punition.»

«Je serre mes enfants dans mes bras puis je me dis que je n’aurais peut-être pas pu les revoir. [...] Ce qui m’aide à passer à travers la journée, c’est le progrès que j’ai fait et mes enfants. Ils sont de bonne humeur et ils sont gentils. [...] [Mon conjoint], une chance qu’il est là. [...] Il fait tout là! C’est extraordinaire que je l’aie. Il y en a qui vivent ça seuls. Ça doit être terrible.»