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«Bonhomme, je croyais que tu allais me cogner»

Des artistes québécois ayant chanté avec Johnny Hallyday se souviennent

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AFP Tous ceux qui ont chanté avec le monstre sacré qu’était Johnny Hallyday se souviennent de sa prestance sur scène.

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Johnny Hallyday était un homme de contrastes. Bête de scène impitoyable quand il chantait devant une foule, le rocker français, disparu à l’âge de 74 ans, mercredi, se transformait en un gentleman doux et sensible une fois les projecteurs éteints.


Johnny Hallyday 1943-2017


C’est le portrait qu’en ont tracé les quelques artistes québécois qui ont eu la chance de partager la scène avec cette légende que tous croyaient invincible.

De son côté, Éric Lapointe garde un souvenir impérissable de ces deux soirs de 2000, quand il avait chanté Ma gueule avec Hallyday au Théâtre Saint-Denis, à Montréal.

« En répétitions et en soupant, on s’entendait super bien. Mais un coup qu’on était en situation de show, j’ai compris pourquoi c’est un monstre sacré. J’ai compris aussi que je m’en allais à la guerre, qu’il ne me restait plus grand espace sur scène parce que le charisme du bonhomme prenait toute la place. Même les paroles se sont transformées pendant l’interprétation de la chanson. En sortant de scène, il m’a regardé et m’a dit : ‘‘Bonhomme, je croyais que tu allais me cogner’’. »

Marie-Mai, qui a chanté avec Hallyday à quelques reprises, dont au Stade de France, a aussi eu à se frotter avec le showman.

« J’étais intimidée comme je ne l’ai été avec personne. Il était imposant. J’ai confiance en moi sur une scène. Mais à côté de lui, j’avais l’impression que je me faisais manger par un dinosaure. Mais j’ai pris confiance parce que je voulais qu’il me trouve bonne. »

Sensible et généreux

Ce côté bagarreur, il savait cependant le ranger lorsqu’il retrouvait ses amis, hors des planches.

« Derrière la bête de scène se cachait un être sensible et généreux », confie Sylvain Cossette, qui avait repris son succès Que je t’aime et qui, comme Éric Lapointe, l’avait interprété sur scène au Saint-Denis avec l’idole des Français.

Isabelle Boulay était devenue son amie après avoir fait sa première partie, au début du siècle, lors d’une tournée des stades en Europe.

« Je ne peux pas m’imaginer que je n’entendrai plus sa voix me dire : ‘‘Comment ça va, ma petite Isabelle ?’’ » partage la chanteuse gaspésienne, qui avait aussi été touchée par sa gentillesse et son intérêt pour ses proches.Elle se souviendra toujours de son « regard bleu ». « Quand il plantait ses yeux dans les vôtres, il vous regardait intensément. Il ne faisait pas semblant. »

C’était Johnny.

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