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Légalisation de la marijuana: plusieurs grandes villes envisagent des restrictions

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Contrairement à la volonté du gouvernement Couillard, la moitié des grandes municipalités du Québec songent à restreindre la consommation de cannabis dans les lieux publics.

«Selon les circonstances, ça pourrait être plus que 50 %», a révélé mardi le président de l’Union des municipalités du Québec (UMQ), Alexandre Cusson, peu après son passage en commission parlementaire sur l’étude du projet de loi qui vise à encadrer la légalisation de la marijuana.

Alexandre Cusson base son estimation sur des échanges tenus avec ses membres la semaine dernière, mais souligne qu’il est trop tôt pour donner un chiffre précis. «Ça dépend des milieux, des réalités régionales, des réalités locales», souligne celui qui représente les grandes villes du Québec, dont Gatineau, Laval, Québec et Montréal.

Le projet de loi 157, déposé par la ministre de la Santé publique, Lucie Charlebois, prévoit que les consommateurs pourront fumer de la marijuana dans plusieurs lieux publics, notamment sur la rue, mais les municipalités ont le pouvoir de resserrer les règles comme dans le cas du tabac.

De son côté, la Fédération des municipalités du Québec, qui représente 1000 municipalités de petite et moyenne taille, n’a pas sondé ses membres à ce sujet.

Partage des revenus

Tout comme la FMQ la semaine dernière, l’UMQ est venue demander que Québec verse 33 % des revenus de la future Société québécoise du cannabis aux municipalités.

Ces sommes permettront de financer les nouvelles responsabilités qui découleront de la légalisation de la marijuana, dont la formation des policiers et l’achat d’appareils pour détecter la présence de THC chez les conducteurs.

«Il n’est pas question de taxer les contribuables sur une base municipale pour respecter une promesse fédérale», fait valoir Alexandre Cusson.

Psychoses

L’UMQ a été suivie en commission parlementaire par l’Association des spécialistes en médecine d’urgence. Sa présidente, Dre Élyse Berger Pelletier, a souligné que la légalisation entraînera dans les prochaines années une «augmentation des consultations» dans les urgences des hôpitaux.

«Le cannabis, plus que n’importe quelle autre drogue ou substance, est celle qui est le plus associée avec les psychoses qui deviennent des diagnostics psychiatriques longitudinaux», souligne-t-elle.

Pour cette raison, l’association plaide pour que l’âge légal de consommation de cannabis soit fixé à 21 ans, contre 18 ans tel que prévu par le projet de loi.
 

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