15 romans québécois qui ont marqué l’année
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Il y a les romans qui font des best-sellers, qui gagnent des prix, qui ont un succès critique ou bien qui font jaser. Et il y a ceux, peut-être pas les mêmes, qui au bout de l’année restent dans la mémoire. En voici 15, chacun à leur façon inoubliable.
L’année noire : Les inquiétudes (tome 1) et Les certitudes (tome 2)
Spécialiste du roman choral, Jean-Simon DesRochers s’est attaché cette fois aux pas d’une vingtaine de personnages pendant un an. Un jeune garçon a disparu, et tout son quartier se ressentira de ce malheur. Les destins se croisent en un ballet ingénieux et prenant. (JB)
La mémoire du temps
Le roman de Mylène Gilbert-Dumas, un solide thriller sur fond de mystère religieux bien documenté, vaut tous les Dan Brown ! Un papyrus qui porte malheur, un passage en Égypte, un détour par une réserve autochtone, des manigances à Ottawa... Nous, on tourne les pages ! (JB)
Affaires privées
Marie Laberge explore avec une écriture puissante les tréfonds de l’âme humaine dans une intrigue policière complexe où l’on voit l’humain dans toutes ses contradictions. (MFB)
Avec un grand A
À 92 ans, Janette Bertrand s’est intéressée avec tact et empathie à l’un des derniers tabous de la société dans son nouveau roman : la bisexualité. (MFB)
L’embaumeur
Ce n’est pas un roman, c’est l’histoire vraie d’un homme qui raconte à sa fille son travail si particulier. Et la fille, l’auteure, nous rend son propos avec une telle délicatesse que notre curiosité de départ cède devant la poésie du récit, sa profonde humanité. (JB)
La dévoration des fées
Quelle verve, quel verbe pour cette fable pour les grands ! Sur fond de misère va se déployer le lien entre une grand-maman et sa p’tite qui se rebelle devant le destin et qui jubile devant la vie. C’est d’une beauté crue, qui n’a rien d’innocent. (JB)
La mort d’une princesse
India Desjardins raconte avec vivacité et une pointe d’humour le quotidien d’une trentenaire qui apprend à voir la vie de couple avec beaucoup de lucidité. (MFB)
Autopsie d’une femme plate
Parce qu’il faut rire aussi, autant le faire aux éclats ! Et ici, c’est garanti tant Diane Delaunais, héroïne très en colère d’avoir été larguée par son mari, choisit de se défouler. Fi de la victimisation, madame réagira ! Quoi de plus approprié, surtout cette année ! (JB)
Le poids de la neige
Deux inconnus sont forcés de s’entraider pendant une panne d’électricité dans ce roman d’une rare intensité dramatique, qui traduit parfaitement les forces de l’humain et de la nature. (MFB)
Les noyades secondaires
Si on aime Montréal, ses résidents, sa vie de quartier, sa mémoire oubliée, alors il faut plonger dans ce recueil de nouvelles. En traversant la ville, on croise espoirs, cocasseries, nostalgie, désillusions – et des lieux si précisément décrits qu’on voit, sent, entend tout. (JB)
Le peintre d’aquarelles
Michel Tremblay a abordé le thème de la vieillesse avec Marcel, un personnage atteint de schizophrénie, dans ce roman remarquable, qui se lit d’une traite. (MFB)
La bête creuse
Sept cents pages à brasser la langue et à faire cheminer en parallèle des personnages d’il y a cent ans et d’aujourd’hui, tout ça pour une histoire de vengeance en plein cœur de la Gaspésie ! C’est impitoyable, cruel, drôle, débordant. Tout un premier roman ! (JB)
Manikanetish
La réalité ici a à peine été romancée, et c’est pourquoi l’histoire des jeunes Innus à qui Yammie, la narratrice, enseigne sur la réserve de Uashat nous atteint en plein cœur. Que de leçons à tirer de ces élèves éprouvés, sous-estimés, mais qui restent solidaires ! (JB)
Palawan
Pour comprendre l’exil, Caroline Vu – Montréalaise d’origine vietnamienne – s’impose. Dans un texte plein d’esprit, remarquablement traduit, on suit la jeune Kim, qui a fui le Vietnam et finira à Montréal non sans bien des aventures et quelques mensonges. Aussi lucide que touchant. (JB)
Routes secondaires
Qu’est-ce qu’un écrivain a en tête quand il crée ? Mais non, c’est pas dans sa tête, c’est pour vrai que ses personnages s’agitent autour de lui ! Ce roman où Andrée A. Michaud se met en scène le démontre avec éloquence, sous notre regard fasciné. (JB)