Deux recrues françaises pour le Rouge et Or
Souleymane Karamoko et Edris Jean-Alphonse se joignent à l’équipe de l’Université Laval
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Les Français Souleymane Karamoko et Edris Jean-Alphonse poursuivront leur carrière avec le Rouge et Or de l’Université Laval.
Courtisés par de nombreuses formations, les deux demis défensifs des Filons de Thetford Mines hésitaient entre le Rouge et Or et les Carabins de l’Université de Montréal au final.
Karamoko est déménagé à Québec après sa dernière session collégiale et Jean-Alphonse le suivra la semaine prochaine après des vacances en France.
« Quelques jours après notre visite à Laval, on a confirmé à Glen [Constantin] qu’on voulait faire partie du Rouge et Or pour les saisons à venir, a raconté le maraudeur de 6 pi 1 po et 200 livres. Je voulais poursuivre avec Edris. J’ai choisi Laval parce que mon diplôme en éducation physique est bien reconnu. Coach Constantin m’a établi toutes les possibilités d’admission et m’avait aussi parlé des solutions si je n’étais pas accepté dans mon programme. Ce fut rassurant.
« Sur le plan football, Laval est l’une des meilleures équipes au pays et j’aime la compétition et les défis, de poursuivre Karamoko. Faire ma place dans l’un des meilleurs programmes est un gros défi. J’ai la chance de compétitionner contre les meilleurs, je la prends et je donnerai le meilleur de moi-même. Et je dois vous avouer que j’avais déjà un petit faible pour cette équipe depuis longtemps. »
Courtisés aussi par McGill, Concordia, Ottawa et Bishop’s, les deux amis ont finalement opté pour Laval après avoir aussi visité les Gaiters. « Avec le Flash de la Courneuve, à Thetford et avec l’équipe de France, on a toujours joué ensemble et je voulais poursuivre avec Edris, a expliqué Karamoko. On se motive et on s’inspire l’un et l’autre. C’était donc important pour moi de jouer dans la même équipe universitaire. »
Autre son de cloche
Au départ, Jean-Alphonse voyait les choses d’un autre œil. « J’étais vraiment attiré par les Carabins. Je comptais me séparer de mon binôme Souleymane même si nous avons toujours joué ensemble depuis nos débuts, mais le changement d’entraîneur (non-renouvellement du contrat de l’entraîneur des demis défensifs Fabrice Raymond) et une longue réflexion ont fait en sorte que j’ai choisi Laval. L’Université a une très bonne structure et le programme de football fait partie des meilleurs au Canada. C’est aussi une fierté pour mes parents. »
Le seul point d’interrogation demeure quand les Français feront leurs débuts universitaires. « On aurait aimé entrer à l’hiver pour se mettre immédiatement dans le bain, mais nos admissions se sont faites très tardivement, a précisé Karamoko. Si ça ne fonctionne pas à l’hiver, ça sera à l’automne. »
Du talent à revendre, selon Ratelle
Diego Ratelle assure qu’il n’y aura pas de demi-mesure avec les deux Français recrutés par le Rouge et Or.
« Souleymane [Karamoko] et Edris [Jean-Alphonse] ont le potentiel pour être recrues de l’année ou pourraient retourner en Europe après une seule saison s’ils sont incapables de rentrer dans le moule de Laval, a affirmé l’entraîneur-chef des Filons de Thetford Mines. C’est tout ou rien dans leur cas. Ce sont des athlètes hors norme, mais qui prennent parfois de mauvaises décisions.
« Ce sont le même genre d’athlète que le receveur Kevin Kaya qui a connu une excellente saison avec les Carabins, de poursuivre Ratelle. Et dans le cas de Kaya, j’avais prévenu Danny [Maciocia] qu’il allait l’adorer ou le mettre dehors après une saison. »
Kaya a brillé l’an dernier avec les Bleus avec 41 réceptions (2e dans le RSEQ) pour 476 verges (5e dans le RSEQ). Ratelle convient que les cousins n’ont pas connu une saison éclatante, mais ne doute aucunement de leur immense potentiel.
« Ils n’ont pas eu la saison souhaitée, a-t-il reconnu, mais ce sont deux excellents demis défensifs qui sont gros, rapides et athlétiques. Edris s’est blessé à une cheville et Souleymane a été ennuyé par des soucis personnels. Quand il est revenu au jeu, on a vu une différence dans notre défensive. »
Médaille d’or
Âgés de seulement 20 ans, Karamoko et Jean-Alphonse ont contribué à la victoire de l’équipe de France cet été en Pologne à l’occasion des World Games. Il s’agissait d’une première pour l’équipe de France senior. Les deux ont évolué comme demi de coin partant la majorité du tournoi, dont en finale contre l’Allemagne.
« Ce fut un été exceptionnel, a résumé Jean-Alphonse. 20 ans et médaillé d’or aux World Games, ça sonne vraiment bien. Je n’aurais jamais cru participer à cette compétition. »