Un véritable traumatisme pour les victimes
Christian Vallières, porte-parole des 14 victimes du fraudeur Steeve Duchesne, a évoqué devant le tribunal tout le stress, la gêne et la honte de plusieurs travailleurs qui ont été floués.
Certains faisaient confiance à Duchesne depuis 18 ans parce qu’il avait aussi été leur courtier d’assurances collectives et de REER collectif depuis l’époque où l’usine appartenait à Papiers Cascades qui l’a scindée et cédée à Graphic Packaging et FjordCell, aujourd’hui fermées.
« Salariés sans régime de retraite de notre employeur, il s’agissait de nos REER accumulés de peine et de misère, des économies de toute une vie », a-t-il précisé.
Idées suicidaires
« C’est un vrai choc post-traumatique à diverses intensités infligé à des personnes honnêtes », a souligné le porte-parole qui a regroupé ses collègues pour briser leur isolement.
« Quelques-uns m’ont avoué avoir eu des idées suicidaires » à ce point sérieuses qu’il a fallu récupérer leurs armes à feu. Des chalets ont été vendus, des projets retardés ou abandonnés, des rêves évanouis. La fraude est pour eux une sentence « à vie », selon M. Vallières.