Une fausse alerte au missile ébranle Hawaï
Une famille de Québec marquée par l’angoisse et l’impuissance
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Une alerte au missile envoyée par erreur aux habitants d’Hawaï, samedi, a semé le trouble et la confusion à travers l’archipel, les autorités démentant rapidement l’imminence de la menace.
« MENACE DE MISSILE BALISTIQUE SUR HAWAÏ. METTEZ-VOUS IMMÉDIATEMENT À L'ABRI. CE N'EST PAS UN EXERCICE », mentionnait le message relayé par le système Amber Alert.
Le gouverneur de l’État David Ige et l’agence locale de gestion des événements d’urgence ont chacun assuré, dans les minutes qui ont suivi, que l’archipel hawaïen n’était pas menacé, dans un contexte où les menaces d’attaque nucléaire échangées entre les États-Unis et la Corée du Nord laissent une situation très tendue.
Un message correctif a été envoyé quelques dizaines de minutes après la fausse alerte. Le sénateur démocrate d’Hawaï Brian Schatz a tweeté que l’incident était dû à une « erreur humaine », sans plus de précision.
Impuissants
Une famille de Québec établie à Hawaï s’est d’ailleurs réveillée dans l’angoisse et l’impuissance, alors que retentissait l’alerte sur les téléphones portables.
Brigitte Thériault, son mari et ses trois enfants n’avaient jamais rien vécu de tel, eux qui vivent la majeure partie de l’année sur l’île de Kauai depuis près de cinq ans.
« Quand on a une alerte comme ça, ici, c’est souvent à cause d’inondations. Là, on a vu l’alerte au missile. On est restés abasourdis », a raconté la photographe de 43 ans, en entrevue téléphonique avec Le Journal.
« C’était un sentiment mélangé de panique et de “on ne sait pas quoi faire” », poursuit Mme Thériault, précisant que les bâtiments à Kauai sont dépourvus de sous-sol, ce qui laisse les résidents sans abris en cas de catastrophe potentielle.
Revoir ses plans ?
La famille installée à Hawaï pour « une durée indéterminée » pourrait bien être forcée de revoir ses plans, à en croire la mère de famille.
« J’ai toujours pensé qu’on était trop petits pour qu’ils nous attaquent. Mais en même temps, on est l’un des points aux États-Unis qui est le plus près de la Corée du Nord », dit-elle.
« On était venus ici parce que c’est vraiment un bel endroit. Mais en ce moment, on se sent moins en sécurité. Ce qui me dépasse, c’est qu’une telle erreur ait été commise. »
— Avec l’Agence France-Presse