Tuerie de la mosquée : un rassemblement en mémoire des victimes et contre le racisme
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Des centaines de personnes ont bravé le froid glacial pour rendre un vibrant hommage aux victimes de la tuerie de la grande mosquée de Québec et manifester contre le racisme et l’intolérance.
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« C’est important, j’étais là l’an dernier aussi. C’est important de dire que tout le monde a le droit de vivre ici en paix », a indiqué Danielle Pageau, une citoyenne de Québec dont l’un des collègues de travail a été durement touché par la tragédie.
L’émotion était palpable lundi soir dans le stationnement de l’église Notre-Dame-de-Foy, voisin de la mosquée attaquée par un tireur. Des citoyens de partout sont venus se recueillir et écouter des politiciens et des proches des victimes. « C’est important de montrer ma solidarité avec les victimes et leurs familles, ici, sur les lieux de la tragédie. C’est important de nous réunir. Nous devons montrer le vrai visage de la ville de Québec », a dit Richard Gorman, tenant une affiche où était écrit : « 29 janvier 2017, je me souviens ».
Commémoration
Au même moment, l’an dernier, un tireur pénétrait dans l’enceinte de la mosquée pour y décharger son arme à plusieurs reprises, abattant six hommes, faisant cinq blessés graves et ébranlant des dizaines de témoins. La communauté musulmane de Québec venait d’être touchée en plein cœur.
Lundi soir, lors de la commémoration qui s’est déroulée sous haute surveillance policière, on a rendu hommage aux victimes sur la scène extérieure.
« Nous voulons lancer un message de paix et d’amour afin de vaincre la haine, le rejet et l’incompréhension. Rappelons-nous de nous respecter et nous pardonner », a notamment lancé Safia Hamoudi, dont le mari Khaled Belkacemi est mort le soir de la tragédie, chaudement acclamée par la foule nombreuse.
Toujours l’intolérance
Un rassemblement citoyen semblable avait eu lieu peu après la tuerie. On voulait déjà, à l’époque, transmettre un message de tolérance et mettre un terme à la peur de l’autre.
Selon les personnes rencontrées par Le Journal lundi soir, il y a encore beaucoup de travail à faire pour éliminer les préjugés contre la communauté musulmane, surtout dans les réseaux sociaux.
« L’intolérance est encore trop présente », a affirmé Céline Carrier, une citoyenne, soutenant que les mentalités n’ont « pas suffisamment » changé depuis les tristes événements. « Il faut continuer d’en parler. Je trouve qu’on entend encore trop les groupes de droite. »