De 14 à 30 mois de prison pour Marc Lafrance
Le prédateur sexuel a fait deux victimes âgées de 11 et 12 ans
L’ex-militaire prédateur sexuel recevra une sentence le 23 février malgré sa contestation du verdict de culpabilité.
Le juge Michel Boudreault de la Cour du Québec entend imposer une sentence de prison à Marc Lafrance, 35 ans, qu’il a récemment reconnu coupable d’avoir pratiqué quatre cunnilingus sur une enfant de 12 ans et « collé » à l’horizontale une autre de 11 ans, en 2009 et 2010.
Le procureur de la Couronne, Me Michaël Bourget, a réclamé de 30 à 36 mois pour un acte qu’il qualifie de « parmi les plus intimement intrusifs, tout comme la pénétration ».
PEINE
L’avocat de la défense, Me Sylvain Morissette, a suggéré de 12 à 14 mois, argumentant qu’une telle peine considérerait le passage du temps, huit années, pendant lesquelles son client n’a commis aucun autre crime.
À l’époque des événements, la peine minimale était de 45 jours de prison ; le législateur l’a haussée à un an et a porté de 10 à 14 ans la peine maximale, pour mieux dissuader les nombreux contrevenants et refléter la réprobation du public.
DÉLAIS
Marc Lafrance n’a jamais témoigné pendant son procès. La victime la plus affectée a dû attendre jusqu’en 2017 avant de pouvoir décrire devant le juge du procès les quatre séances sexuelles initiées par l’abuseur. Le délai de huit ans a été principalement causé par plusieurs changements d’avocats et ne pouvait donc être imputé à la Couronne, ce qui a écarté la possibilité d’un recours à l’arrêt Jordan en vertu de délais déraisonnables.
APPEL
Lafrance conteste devant la Cour d’appel son verdict de culpabilité. Avant de connaître ses chances de succès en appel, il devra revenir le 26 février devant la Cour du Québec pour le verdict d’un deuxième juge concernant des accusations d’accès et de possession de pornographie juvénile, saisie dans son barda au moment de son arrestation, en 2011.
Lafrance demeure en liberté sous engagement en attendant la suite des procédures.