Un jeune collecteur de dettes écope de six ans de pénitencier
L’homme de 23 ans condamné pour quatre invasions de domicile à Saguenay
Frédéric Fontaine, 23 ans, été condamné, mercredi, à six ans de pénitencier pour quatre invasions de domicile avec des individus armés de fausses armes à feu, de couteau, de bâton télescopique, poing américain et même d’une bonbonne de poivre de Cayenne.
Il a sévi à Saguenay, principalement à Jonquière.
« Je ne frappais pas à n’importe quelle porte : je savais où j’allais », a-t-il pris soin de préciser quand on lui a fait part des séquelles des victimes, dont une commotion cérébrale.
« J’ai fait ça pour de l’argent, j’ai été recruté pour collecter des gens qui avaient des dettes. Ceux qui me voyaient arriver savaient pourquoi je venais », a expliqué le jeune de 23 ans, qui a refusé d’impliquer ses présumés complices, dont plusieurs sont accusés conjointement avec lui d’une ou de plusieurs participations, comme Louis Vladimir Bataille et Jean-François Migneault, originaire de Saint-Honoré.
Dépendance aux drogues
Fontaine a aussi été présent lors d’une cinquième invasion de domicile, le 12 octobre 2016, chez les parents de Jean-François Migneault, qui voulait rançonner sa propre famille. Migneault est en attente de procès, tout comme Bataille, qui est aussi accusé d’invasion de domicile à La Baie.
Par deux fois au cours de la dernière année, la Cour du Québec lui a donné une chance en le remettant en liberté pour qu’il traite sa dépendance aux drogues. Son comportement a mené à deux expulsions, puis à une cavale au Saguenay pour vivre de la violence.
Consommateur de drogue depuis l’âge de 15 ans, il ne se sentait pas apprécié à l’école. « Quand j’ai commencé à frapper le monde, ils ont commencé à dire que je suis cool... »
Tatouage distinctif
Pendant pratiquement tous ses crimes, Fontaine était recherché par la police, mais il a réussi à vivre dans son milieu sans être trop inquiété. Un policier l’a finalement reconnu sur la rue au début de l’hiver et il a fourni une fausse identité. Un tatouage distinctif, connu du policier, a scellé son sort.