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Généreuse, Isabelle Boulay à la Place des Arts

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Isabelle Boulay peut dormir l’esprit tranquille. Après l’avoir promené en France l’automne dernier, son 14e album – En vérité – a aussi conquis la Place des Arts jeudi, alors qu’elle l’a offert en première montréalaise. Un généreux tour de chant, accueilli par des salves d’applaudissements.

La chanteuse, qui vit à cheval sur deux continents et qui met son art «au service des chansons», a avancé sa rousse crinière dans un éclairage aux teintes assorties, tandis qu’elle se plongeait dans Mon amour (la supplique), composée par son vieux complice Benjamin Biolay.

Rien d’extravagant côté décor. On a plutôt misé sur l’efficacité: une passerelle pour notre hôte et des projections sur écran géant. Après un départ assez timide, son succès Jamais assez loin était tout désigné pour servir de locomotive à deux nouveautés country – Le train d’après et Nashville –, que signent respectivement Alex Nevsky et Cœur de pirate et qui ont fait tapé des mains une assistance contemplative. L’ambiance était au recueillement.

«Voix de velours»

Complètement remise d’un virus qui l’a récemment forcée à reporter trois spectacles pour la première fois en 25 ans de carrière, sa «voix de velours» a valsé sans peine à travers les rythmes latins, dont Una storia d’amore, du rappeur italien Jovanotti, et Les mains d’or.

Mais ce sont ses incontournables qui ont surtout fait mouche: son indissociable Je t’oublierai, je t’oublierai, que Luc Plamondon lui a un jour offerte sur une cassette, mais aussi Un garçon triste en formule voix-guitare, une pièce poignante écrite par Carla Bruni-Sarkozy et Julien Clerc.

En véritable tragédienne, l’interprète s’y investit tout entière, porte nos chagrins d’amour sur ses épaules, juste avant de se lancé dans un hommage à Serge Reggiani, avec Ma fille et Si tu me payes un verre, qu’elle a notamment reprises sur son précédent album dédié à la légende franco-italienne.

Power ballade

Généreuse et verbomotrice, l’ancienne coach de La Voix, qui vient d’agir comme juge à Destination Eurovision sur France 2, n’aurait pu passer la soirée avec nous sans nous partager quelques anecdotes.

Non seulement nous a-t-elle parlé de son fiancé, le réputé avocat pénaliste français Éric Dupont-Moretti, mais est-elle aussi remonté dans son adolescence. Elle a raconté comment elle et une copine faisaient jouer en boucle la «power ballade» Still Loving You de Scorpions, «un subterfuge pour attirer l’attention des garçons».

Sa version du titre heavy metal, bien que solide, a peut-être trop tranché du lot pour susciter davantage de réactions. En revanche, Parle-moi, qui lui a emboîté le pas, a quant à elle été récompensée d’une ovation avant Entre Matane et Bâton Rouge et Won’t Catch Me Cryin’ chantées en rappel.

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