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Fournier annonce son retrait de la vie politique

Le député libéral de Saint-Laurent a « l’impression d’avoir fait le tour »

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Après quelques mois de suspense, le leader parlementaire du gouvernement et ministre responsable des Relations canadiennes, Jean-Marc Fournier, a annoncé lundi après-midi son retrait de la vie politique.

« Je crois que le tour de piste est fait. La boucle est bouclée », a déclaré le député libéral de Saint-Laurent, en conférence de presse à l’Assemblée nationale.

« Si on veut des nouveaux visages [en politique], il faut bien qu’il y en ait qui quittent », a-t-il expliqué.

Après la ministre de la Justice, Stéphanie Vallée, la semaine dernière, Jean-Marc Fournier devient le deuxième ministre libéral à annoncer qu’il ne sollicitera pas de nouveau mandat aux prochaines élections, et cela à un moment où le PLQ accuse un creux historique dans les intentions de vote.

« Honnêtement, les sondages n’ont pas grand-chose à y voir », a assuré M. Fournier.

Le ministre entend poursuivre son mandat jusqu’au prochain scrutin. « Pour l’instant, je reste, mais je ne reviens pas », a-t-il prévenu.

Dans l’autobus de campagne

Mais comme il l’a fait en 2008, en 2012 et en 2014, M. Fournier embarquera dans l’autobus de campagne du PLQ, à titre de stratège et de conseiller du chef, pour travailler à la réélection de Philippe Couillard au poste de premier ministre. « Ce sera ma quatrième campagne sur l’autobus », a dit M. Fournier. « Je ne fuis pas, je suis convaincu qu’on va gagner les prochaines élections », a-t-il ajouté.

Celui qui a touché une première indemnité de départ de 145 000 $ en se retirant une première fois de la vie politique, en 2008, confirme qu’il encaissera une fois de plus l’allocation de transition à laquelle il a droit.

« Ça fait partie des nos conditions de travail », a justifié M. Fournier, en soulignant que d’autres députés péquistes ayant récemment annoncé leur départ feront de même.

Près de 25 ans de politique active

Élu pour la première fois en 1994, dans Châteauguay, M. Fournier avait pris une pause de la politique, en 2008, avant de revenir en tant que ministre de la Justice, puis comme député libéral de Saint-Laurent, en 2010. En septembre dernier, M. Fournier s’était dit en réflexion sur son avenir politique, après avoir été éclaboussé par des allégations lancées par le syndicaliste Yves Francoeur, qui ont finalement été jugées non fondées par les enquêteurs.

« C’est sûr que ç’a fait partie de la réflexion, mais ce n’est pas le cœur », a-t-il indiqué à ce sujet lundi.

Sa carrière 

► En 1990

Arrivée en politique à l’époque de la commission Bélanger-Campeau.

► En 1994

Élu pour le PLQ pour la première fois, dans Châteauguay.

► 1994 à 1998

Porte-parole de l’opposition en matière d’affaires intergouvernementales canadiennes.

► 1998, 2003 et 2007

Réélu.

► 2003 à 2005

Ministre des Affaires municipales.

► De 2005 à 2007

Ministre de l’Éducation.

► De 2007 à 2008

Leader parlementaire du gouvernement.

► De 2007 à 2008

Ministre du Revenu.

► Fin 2008

Premier départ de la vie politique.

► 11 août 2010

Nommé ministre de la Justice.

► Septembre 2010

Élu député de Saint-Laurent à l’élection partielle

► Réélu en 2012

Devient chef de l’opposition après le départ de Jean Charest.

► Réélu en 2014

Depuis leader parlementaire du gouvernement, ministre responsable des Affaires intergouvernementales canadiennes, puis ministre des Relations canadiennes.

► Jusqu’en janvier 2016

A été ministre responsable de l’Accès à l’information et de la Réforme des institutions démocratiques.

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