Mourir en équipe
Landry

Il y a 2 semaines, mon fils de 7 ans s’est mis à pleureur comme un bébé en enlevant son équipement dans le vestiaire après le match de hockey de son équipe novice.
C’était la dernière partie de la saison et il ne pleurait pas parce qu’il avait perdu.
Il pleurait plutôt à chaudes larmes parce qu’il avait peur de ne plus revoir ses amis.
C’est ça la fin d’une saison. Nos coéquipiers deviennent, au fil des mois, des personnes qu’on aime pour vrai.
Mais heureusement, il y en aura d’autres des saisons. Et il les reverra ses amis.
Par contre, les survivants de l’accident qui a décimé l’équipe des Broncos de Humboldt, eux, ne les reverront plus jamais leurs amis.
Plus rien ne sera jamais pareil.
PLUS QUE DU HOCKEY
Je n’ose même pas imaginer la peine que peuvent ressentir, les parents de ces joueurs, leurs amis, les familles qui les hébergeaient.
Car le hockey, c’est bien plus que des victoires, des défaites, des buts.
Le hockey, c’est surtout des liens presque impossibles à briser, c’est aussi souvent des amitiés qui n’auraient pas existé sans lui.
Le hockey, c’est aussi des partys, des moments de fierté, des moments de déception, des erreurs.
Le hockey, c’est souvent ce qui nous permet de traverser des semaines et des moments difficiles.
C’est souvent dans la «chambre» et sur la glace qu’on oublie nos problèmes.
VIVE LE HOCKEY
Il est inutile de chercher un sens à une tragédie aussi épouvantable que celle des Broncos.
Il n’y a rien de positif ou de réconfortant à mourir ainsi en équipe. Cette tragédie est un bête concours de circonstances, c’est être à la mauvaise place au mauvais moment.
Mais malgré la peine qui afflige toute la planète hockey, je dis ceci : Vive le hockey.
Souvent, c’est lui qui nous garde en vie.