Dans les eaux troubles du passé
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Grâce aux Jeux d’hiver de PyeongChang, on en sait aujourd’hui beaucoup plus sur la Corée. Mais pour découvrir l’envers de la médaille, on vous invite à lire ce roman historique, qui se penche adroitement sur son passé...
Si on ne peut plus compter le nombre de livres qui racontent les atrocités commises durant la Deuxième Guerre mondiale, celui-ci sort du lot parce qu’il parle surtout de la Corée. Annexée par le Japon en 1910, toutes ses coutumes ancestrales ont peu à peu été abolies. Mais au sud du pays, sur l’île de Jeju, les femmes appartenant à la communauté haenyeo continueront de faire en douce ce qu’elles ont toujours fait : plonger en apnée dans les profondeurs de la mer pour pêcher conques, poulpes ou abalones et ainsi pourvoir aux besoins de leur famille sans jamais dépendre des hommes.
Une victime de plus...
À l’été 1943, alors que la guerre bat son plein, Hana plonge donc quotidiennement avec sa mère en laissant sa sœur Emi sur la plage, cette dernière étant encore trop jeune pour les suivre sous l’eau.
Ayant promis de toujours veiller sur elle, Hana a cependant pris l’habitude de la chercher des yeux dès l’instant où elle remonte à la surface et un beau jour, elle apercevra un soldat japonais marcher droit vers elle.
La seule façon de sauver sa sœur ? Gagner le rivage à toute vitesse et se faire enlever à sa place. Car en ces temps particulièrement sombres, des milliers de Coréennes ont déjà été kidnappées pour pourvoir aux besoins des hommes sans jamais retrouver leur famille.
Mouchoirs non compris
À travers les récits d’Hana et d’Emi, on découvrira tour à tour l’enfer des quelque 200 000 « femmes de réconfort » qui ont été envoyées en Mandchourie et celui de celles qui, après avoir survécu à deux guerres, ont dû endurer autrement leurs innombrables horreurs.
Un roman historique aussi dérangeant que poignant, même s’il manque parfois de vigueur.
Trilogie islandaise
Avec Piégée, le premier tome de sa trilogie intitulée Reykjavik Noir, l’Islandaise Lilja Sigurdardóttir a remporté l’an dernier un succès fou. Et il faut l’avoir lu pour comprendre et apprécier cette suite, dans laquelle l’héroïne, Sonja Gunnarsdóttir, sera encore contrainte de servir de mule à une bande de narcotrafiquants afin de pouvoir continuer à voir son petit Tómas. Car même après avoir fui à l’autre bout de la planète en veillant à ne laisser aucun indice derrière eux, ils ont rapidement été retrouvés et cette fois, Sonja pourrait très bien perdre à jamais la garde de son fils...
Un suspense efficace
Aussi courageuse qu’ingénieuse, Sonja aura cependant une nouvelle idée pour se libérer du piège qui l’oblige chaque semaine à faire entrer incognito en Islande plusieurs kilos de cocaïne. Grâce à l’aide de Bragi Smith, le vieil inspecteur des douanes de l’aéroport de Keflavik qu’elle a réussi à corrompre en lui offrant tout l’argent dont il a besoin pour prendre soin de sa femme malade, Sonja concoctera en effet un plan machiavélique qui, s’il se déroule comme prévu, devrait bientôt lui permettre d’être mère à temps plein. Mais dans l’intervalle, on tremblera presque autant qu’elle en découvrant peu à peu l’incroyable merdier dans lequel elle s’apprête à mettre les pieds.
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