Nouvelle série à Radio-Canada: Maude Guérin à la tête d’une ferme bio
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MONTRÉAL – Après «4 et demi» et «L’auberge du chien noir», le couple d’auteurs Sylvie Lussier et Pierre Poirier s’attèle au milieu rural dans une dramatique annuelle, qui prendra l’antenne de Radio-Canada au cours de la saison 2018-2019.
Leur nouvelle saga familiale, sur fond d’intrigue policière et dont aucun titre n’est arrêté pour le moment, s’intéressera au clan de Marie-Luce (Maude Guérin), l’aîné d’une fratrie de cinq sœurs, toutes pourvues d’un prénom composé qui commence par Marie.
Ancrée au sol
Après son rôle dans «Feux», qui lui a valu le Gémeaux de la meilleure interprétation dans une série dramatique, Maude Guérin est enchantée de renouer avec un premier rôle au petit écran. «Je m’ennuyais de ça, a-t-elle reconnu lundi, en conférence de presse. Et je vais élaguer mon horaire pour pouvoir me donner à cette belle série annuelle. Je suis une fille très ancrée au sol. C’est le fun, parce que les cinq filles, on est des femmes d’âge mûr. Ça fait du bien, parce que je sais que ce sont les femmes de cet âge qui nous regardent à la télé.»
«C’est une femme forte et fragile à la fois, qui travaille très fort», a enchaîné celle qui se glissera dans la peau de la propriétaire d’une ferme héritée de son père, mais reconvertie en entreprise bio.
«Ça se rapproche beaucoup de moi. Je joue souvent des filles très sensuelles et colorées, mais là, j’aime que je vais travailler plus près de la vérité, du personnage que je suis», a reconnu l’actrice originaire de La Tuque, qui adore les animaux et prendra plaisir à enfiler jeans, t-shirt, casquette et chapeau de paille dès le début du tournage qui s’amorcera le 22 mai.
Pour mettre à sa main l’héroïne du feuilleton en 24 épisodes par années – notons que «L’auberge du chien noir» a connu 15 saisons -, qui élève des cochons, des oies et des moutons, Maude a l’intention de passer un weekend sur une ferme, «savoir un peu c’est quoi du monde qui se lève à 4 h du matin», a-t-elle précisé.
Pomme de discorde
Le feu paternel, un homme peu sympathique qui aurait misé sur une lignée patriarcale, a laissé des séquelles sur chacune des frangines. Sylvie Lussier tenait à ce noyau féminin. «"L’auberge du chien noir" reposait surtout sur les relations pères-fils. Ça fait un moment qu’on avait envie d’explorer les relations mères-filles. Les dynamiques entre sœurs sont vraiment intéressantes», a-t-elle poursuivi.
Ainsi Marie-Louise (Martine Francke), Marie-Christine (Julie Beauchemin), Marie-Paule (Ève Durenceau) et Marie-Jeanne (Catherine Renaud) complètent le portrait de famille qui évolue sous la pomme de la discorde. Une solide distribution les épaulera, incluant Marie-Ève Milot, Maxim Gaudette, François Papineau, Luc Senay, Maxime De Cotret, Frédéric Millaire Zouvi, Michel Leperrière, Roger Larue, Frédéric Pierre, Muriel Dutil, Simon Pigeon, Sophie Clément, Julie Beauchemin, Christian De La Cortina, Joëlle Paré-Beaulieu, Julie Du Page, Jules Philip et Lorna Kidjo.
Contrairement à «L’auberge du chien noir», rien ne sera filmé en studio. L’action se déroulera à 98 % dans le village fictif de Valmont (Saint-Chrysostome), plus précisément sur une ferme acquise par la productrice du feuilleton, Johanne Forgues. À l’américaine, le réalisateur Francis Leclerc («Les beaux malaises», «Les rescapés», «Apparences») signera la réalisation à six mains avec Christian Laurence («La dérape», «Le journal d’Aurélie Laflamme») et Myriam Verreault («À l’ouest de Pluton»).