Opéra Carmen: tout a débuté à Québec pour Ketevan Kemoklidze
Québec aura toujours une place bien particulière dans le cœur de la mezzo-soprano Ketevan Kemoklidze. La chanteuse lyrique originaire de l’ancienne république soviétique de Géorgie a vu sa carrière démarrer à la suite d’un concours présenté, il y a dix ans, dans la Vieille Capitale.
Ketevan Kemoklidze, qui personnifiera Carmen, les 12, 15, 17 et 19 mai, au Grand Théâtre de Québec, avait remporté le prix Zarzuela, en 2008, lors de la 16e édition du concours Opéralia de Placido Domingo, présentée à Québec.
« C’est ici que tout a commencé. Ce prix m’a ouvert les portes du monde lyrique de l’opéra », a-t-elle admis, lors d’un entretien.
Ketevan Kemoklidze précise qu’une carrière dans le chant n’était pas un objectif ultime, même si elle chante depuis qu’elle est toute jeune.
« C’était plus un plan B », a admis celle qui a complété, en 2005, en Géorgie, une maîtrise en Relations économiques internationales.
« Dans tous les pays que je visite, je m’intéresse à leurs systèmes de taxation et comment ça fonctionne », a-t-elle laissé tomber en riant.
Étudiante à l’université et au conservatoire d’État de Tbilissi, capitale de la Géorgie, Ketevan Kemoklidze a gagné un premier concours de chant et d’autres ont suivi.
Le Prix spécial du concours Hans Gabor Belvedere a changé les choses. Le chant est devenu un plan A.
Ketevan Kemoklidze, qui compte une vingtaine d’opéras à son actif, a chanté Maddalena (Rigoletto), Angelina (La Cenerentola), Rosina (Le Barbier de Séville) et Preziosilla (La Force du destin).
Pleine de vie
La mezzo-soprano géorgienne est familière avec Carmen, qu’elle a personnifiée à Tokyo, à Saint-Pétersbourg, à Dusseldorf, en Allemagne, à Rome et à Boston.
« On m’a beaucoup demandé, en début de carrière, de chanter Carmen, mais j’avais peur de me retrouver prisonnière de ce personnage. Je voulais expérimenter d’autres rôles et me bâtir un répertoire. Carmen est un rôle qui demande, aussi, beaucoup d’expérience », a-t-elle fait remarquer.
Cigarière dans une manufacture de tabac, Carmen est une jeune bohémienne qui aspire à la liberté et qui se retrouve dans une passion qui lui sera fatale avec un jeune brigadier.
Une femme intelligente
« On dit qu’elle est belle et blablabla, mais c’est une femme très intelligente et qui a une forte personnalité. Elle n’est pas attirée par les hommes riches et par l’argent. Carmen est capable d’avoir qui elle veut, mais elle n’est pas comme ça. Elle est indépendante, elle est contre tout et cela lui amène plein de problèmes. C’est une femme pleine de vie et qui veut essayer toutes sortes de choses », a-t-elle expliqué.
Production de l’Opéra de Québec, Carmen met aussi en vedette le ténor Thiago Arancam, dans le rôle de Don José, le baryton Armando Pina, dans celui d’Escamillo, la soprano Myriam Leblanc, qui personnifiera Micaëla, et l’Orchestre symphonique de Québec, sous la direction de Giuseppe Grazioli.
Carmen est présenté les 12, 15, 17 et 19 mai, en version originale française avec surtitres français, à la salle Louis-Fréchette du Grand Théâtre de Québec.