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Prix Artisan: Ginette Reno, une héroïne québécoise

Ginette Reno
Photo Ben Pelosse Ginette Reno

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MONTRÉAL – La voix d’or de Ginette Reno, qui est toujours allée «un peu plus haut, un peu plus loin», fait rayonner le Québec depuis plus de 55 ans. Le Mouvement national des Québécoises et des Québécois (MNQ) a souligné jeudi le retentissant apport de la grande dame de la chanson à la francophonie, en lui décernant le prix Artisan 2018.

Cette année, les organisateurs de la Fête nationale braquent leurs projecteurs sur l’histoire de héros, et on aurait difficilement pu trouver meilleure «héroïne de la chanson d’ici». C’est aussi l’avis de Léa Laflamme, une élève de 12 ans, qui, sur le thème «Mon héros», n’a pas hésité à dessiner le portrait de la chanteuse, arborant le chandail du Canadien de Montréal.

«Moi, je préfère chanter souvent, parce que ça m’émeut ces choses-là, a dit Ginette Reno, tenant fermement la statuette de l’artiste Armand Vaillancourt au moment de prendre la parole. C’est la chose dont je suis le plus fière: je suis une vraie Québécoise. J’ai fait beaucoup de choses dans ma vie et, chaque fois, j’amenais le Québec avec moi.»

Nouvel album

«J’ai toujours dit que chanter, c’était physique, spirituel et mental, a-t-elle enchaîné. On chante avec son âme, avec l'"âme-mour", c’est pour ça que ça s’appelle l’amour. Et je n’ai pas fini de chanter. J’ai l’impression qu’ils vont me fermer la gueule dans le cercueil, tellement j’aime chanter.»

D’ailleurs, sans trop en dévoiler, l’artiste qui cumule plus de 60 albums et quelque 800 chansons s’apprête à ajouter un petit nouveau à son répertoire. «Je vais sortir un album au mois d’octobre et après un nouveau spectacle. On va innover.»

Juste avant, Véronique Claveau et Brigitte Boisjoli ont pris leur courage à deux mains pour s’époumoner à tour de rôle sur deux immortels de Ginette: «Un peu plus haut» et «Je ne suis qu’une chanson».

«Ce sont des monuments, ce sont deux chansons qui ont établi quelque chose, elles sont devenues mon identité», a reconnu celle à qui l’on rendait hommage.

Une Saint-Jean-Baptiste historique

Son interprétation de la pièce écrite par Jean-Pierre Ferland s’est d’ailleurs imprégnée dans la mémoire de 250 000 spectateurs célébrant la Saint-Jean-Baptiste sur le Mont-Royal en 1975, comme elle a laissé une trace indélébile dans l’histoire de la Fête nationale et du Québec. «Comme avec Céline sur les plaines d'Abraham (en 2008), ce sont des moments rares. Ils sont faits pour durer toujours.»

Par ailleurs, le comédien Michel Côté endossera le rôle de porte-parole de 184e Fête nationale, tandis que la poète innue Joséphine Bacon en signe le texte officiel, intitulé «Ces héros qui laissent leurs traces».

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