Anderson doit être pris au sérieux
Coup d'oeil sur cet article
WIMBLEDON | Même si Kevin Anderson a participé à deux des quatre dernières finales de tournois du Grand Chelem, le puissant serveur de 6 pi 8 po ne cachait pas son amère déception à l’issue de sa défaite en trois manches contre Novak Djokovic.
« Novak m’a battu d’aplomb lors des deux premières manches. Il n’est jamais facile d’affronter un grand champion, mais j’aurais aimé gagner la troisième afin de pouvoir jouer plus longtemps sur le court central », a commenté le sympathique joueur sud-africain, qui grimpera au cinquième rang du classement de l’ATP à la suite de ses performances sur la pelouse anglaise.
Anderson a eu à disputer de très longs matchs contre Roger Federer, en quart de finale, et contre John Isner, en demi-finale, et il lui manquait visiblement de carburant en finale. Il a passé plus de 21 heures à batailler ferme sur les courts durant les deux semaines du tournoi.
« Disons que je n’étais pas aussi frais et aussi bien reposé physiquement et mentalement que je l’aurais souhaité, a dit celui qui a commis 32 fautes directes et qui a reçu des traitements au coude droit. Je n’affichais certes pas ma meilleure forme.
« J’ai dû mettre 21 heures pour atteindre la finale et j’aurais été prêt à en mettre 21 autres pour revivre ça. J’étais trop nerveux au début de la rencontre et ça ne pardonne pas contre un joueur de la trempe de Djokovic.
« Malgré ce revers, je peux dire que je crois maintenant en mes chances de remporter un jour un tournoi du Grand Chelem. J’ai amélioré l’ensemble de mon jeu et je suis fier d’être passé du 80e rang mondial au cinquième échelon en l’espace de 15 mois. »
Anderson a reçu un chèque de 1 125 000 livres sterling (près de 2 millions de dollars canadiens) pour sa participation à la finale.
John Lloyd veut des changements
Dans le quotidien Daily Mail, John Lloyd, ex-joueur anglais et ex-mari de Chris Evert, a rédigé une chronique dans laquelle il implore les dirigeants du tournoi de Wimbledon d’adopter la règle du bris d’égalité en cinquième manche, comme on le voit aux Internationaux de tennis des États-Unis.
« Assez, c’est assez, a-t-il écrit. Des matchs de tennis qui durent plus de cinq heures, ça n’a pas de sens, autant pour les joueurs que pour le public. Les joueurs de tennis ne sont pas censés être des marathoniens. La qualité du jeu présenté aux spectateurs est plus importante que le nombre de jeux qu’on totalise. Au US Open, on a compris cela depuis longtemps et ça nous donne un meilleur spectacle. »