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Procès pour trafic de cocaïne: Il était « stressé qu’on découvre sa double vie »

Jean-Bernard Lajoie
Photo d'archives, Didier Debusschère Jean-Bernard Lajoie

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L’ex-policier du SPVQ Jean-Bernard Lajoie utilisait le Centre de renseignements policiers du Québec (CRPQ) à ses propres fins parce qu’il était « stressé qu’on découvre sa double vie [de] consommateur de cocaïne ». 

C’est l’argument présenté par la poursuite lors des plaidoiries au terme du procès de l’ex-policier de Québec accusé d’utilisation non justifiée d’un ordinateur, abus de confiance et trafic de cocaïne. « Alors qu’il était agent de la paix, il avait une double vie, il était consommateur de cocaïne », a plaidé Me Pierre-Alexandre Bernard.

Deux femmes

« M. Lajoie était stressé qu’on découvre sa double vie », a-t-il indiqué pour expliquer les 29 vérifications de sa plaque d’immatriculation au CRPQ. L’utilisation de ce logiciel à des fins personnelles va à « l’encontre d’une directive » du Service de police de Québec et peut mener à des accusations criminelles. 

Quant aux accusations de trafic de stupéfiants, la Couronne a expliqué que le fait de « donner » de la drogue à une personne « constitue un trafic ». Deux femmes sont venues raconter avoir fait de la cocaïne chez Jean-Bernard Lajoie après avoir été invitées par l’homme de 35 ans.

« C’est lui-même qui amène le sujet de la drogue à une mineure », a rappelé le procureur. Quant à l’autre femme, « les lignes sont déjà prêtes pour la consommation à son arrivée », selon la preuve. 

Aucune preuve

Aucune preuve n’a été présentée en défense et l’accusé n’a pas témoigné, mettant plutôt l’accent sur la valeur de la preuve et la crédibilité des témoins. Selon la défense, la Couronne n’a donc pas fait la preuve hors de tout doute des accusations déposées contre l’ex-policier.

Sur l’utilisation du CRPQ, la défense a affirmé qu’il n’y avait aucune directive qui interdisait « d’inscrire sa propre plaque d’immatriculation ». La défense ajoute qu’il n’y a « aucune preuve qu’il le faisait à des fins personnelles ».

Quant à la drogue consommée, une fois de plus la défense a plaidé qu’il n’y avait aucune évidence qu’il s’agissait de cocaïne, malgré le témoignage de deux femmes. « Des substances poudreuses, blanchâtres et intoxicantes, il y en a plusieurs », a fait valoir Me Jean-Roch Parent.

Les deux témoins n’avaient donc pas les compétences pour déterminer de quel type de drogue il s’agissait exactement, selon l’avocat. Jean-Bernard Lajoie revient en cour le 7 septembre prochain pour la décision sur sa culpabilité.

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