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Comment je gère ma relation à longue distance

Comment je gère ma relation à longue distance

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Il y a bientôt quatre ans, je m’embarquais dans une belle et parfois laborieuse aventure amoureuse qui m’a amené à faire régulièrement l’aller-retour entre Montréal et Los Angeles.

Bon, dit de même, j’avoue que ça a l’air vraiment jet set et enivrant. Soyons honnêtes, mieux vaut aller passer du temps avec l’être aimé sur une plage de Venice Beach qu’au West Edmonton Mall.

Mais j’allais vite prendre conscience de l’impact de cette relation, qui m’a forcé à pédaler fort pour, en quelque sorte, avoir le beurre et l’argent du beurre.

Je vous explique comment j’ai réussi (jusqu’ici) à gérer la patente, sans être une pro de la finance et surtout sans vendre un rein sur le marché noir.

D’abord, un peu de contexte.

Photo cute dans un party de mariage, Los Angeles
Photo cute dans un party de mariage, Los Angeles

 

Octobre 2014. J’ai 23 ans, j’étudie à temps plein en sociologie à l’université, mais j’ignore encore ce que je vais faire de ma vie.

Je rencontre un beau grand gars sur les réseaux sociaux. Il vient me visiter à Montréal et c’est le coup de foudre.

Je ne suis alors pas riche, loin de là. Mon chum non plus.

Je travaille à temps partiel dans une fruiterie du Plateau.
Je n’ai pas d’économies, pas de carte de crédit, et mes paies sont plus que modestes.
Mes parents m’aident avec l’école et le loyer.

Je n’ai rationnellement pas les moyens de m’embarquer là-dedans.

Mais je suis en amour.

Echo Park Lake, Los Angeles
Echo Park Lake, Los Angeles

 

Ben voyons, comment t’as fait ?

Pendant les trois premières années de notre relation, tout mon argent passe dans ma relation.

Billets d’avion (entre 400 et 800$ selon la saison), argent de poche pour mes séjours à LA et pour les visites à Montréal de mon chum aussi.

Je mettais la moitié de chacune de mes paies de côté pour qu’on puisse se voir.

Et il y a le taux de change, qui, depuis que je voyage régulièrement aux États-Unis, n’a jamais vraiment été de notre côté.

À ma deuxième année de baccalauréat, j’entreprends un échange étudiant à San Bernardino, à 45 minutes de chez mon chum. Futée, peut-être, mais là encore, je dois économiser le plus possible pour payer mon dortoir, ma bouffe etc.

La vue de mon dortoir, San Bernardino.
La vue de mon dortoir, San Bernardino.

J’avais environ 3000$ dans mon compte en banque quand je suis partie. Je n’avais plus rien en revenant à Montréal.

Au travers de tout ça, mon amoureux m’aide beaucoup aussi. C’est un adulte responsable avec deux emplois. Il paie pour beaucoup de billets d’avion, et il « me gère » quand je débarque chez lui.

J’ai donc mis de côté ma santé financière pour pouvoir être avec lui.
Dans un langage de milléniaux, ça se traduirait par : Amour > épargne pour mon CELI.

Conséquence : mon dossier de crédit est en mauvais terme avec moi. Retards et ententes de paiements, menaces de recouvrement, appels constants de numéros commençant par 1-888 ... les grands classiques, quoi.

Je me suis imposé beaucoup de stress inutile à cause de cette gestion chaotique.

L'observatoire Griffith, Los Angeles.
L'observatoire Griffith, Los Angeles.

 

Est-ce que ça en valait vraiment la peine ?

La réponse est : oui. Du moins, pour moi.

Non, mon dossier de crédit n’est pas parfait. Non, je n’ai pas une fortune à l’abri dans un compte en Suisse. Mais j’ai 3 ans de souvenirs inoubliables derrière moi, et je ne suis pas mortellement endettée.

J’ai maintenant une job d’adulte à temps plein. Je suis aussi maintenant en mesure d’économiser pour mes projets et mes dépenses. Bref j’ai un peu plus les moyens de mes ambitions conjugales.

Même si je ne suis pas la meilleure pour gérer mon argent, j’ai appris sur le tas : je suis capable de me mettre des montants de côté ici et là, je suis devenue une pro des sites web de vols pas cher, et je me fais des lunchs à la place d’aller manger au resto tous les midis au travail. Rien de trop compliqué.

Une plage incroyable, Tijuana
Une plage incroyable, Tijuana

 

Avant, je n’étais même pas capable de me garder 40$ de côté. J’ai pu, avec beaucoup de  motivation, me prouver que j’étais capable d’épargner pour atteindre mon but.J’en suis maintenant à un moment dans ma vie où je pense vraiment sérieusement à m’ouvrir un CELI et investir dans des REER. C’est une grosse étape. Next step, je commence à cotiser un compte études pour mon futur enfant. Mais non.

Mais bon, au-delà du conte de fée qui finit bien, je vais avoir à payer (littéralement) longtemps pour mes premières frasques financières.

Mon conseil : n’arrête jamais de payer tes factures normales pour investir ailleurs.

Mais surtout, je te conseille de suivre ton cœur, avec ta tête, autant à Montréal qu’à Los Angeles.

Photo snapchat quétaine, quelque part dans le New Hampshire.
Photo snapchat quétaine, quelque part dans le New Hampshire.

 

 

 

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