Ils ont délaissé leur 9 à 5 pour voyager la moitié de l’année
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Séparer l’année entre travail et voyage, ça semble trop beau pour être vrai? C’est pourtant le choix qu’ont fait Catherine et Patrick depuis quelques années.
Portrait d’un mode de vie hors du commun.
Pour le couple de l’Estrie, être travailleur à temps plein n’était pas envisageable à long terme. «À un moment donné, on s’est regardés et on s’est dit : est-ce qu’on va vivre comme ça pour les 35 prochaines années? Et la réponse était clairement non», explique Catherine.
Après cinq ans chez Bombardier, la coordonnatrice a décidé de quitter la stabilité pour l’aventure. «J’avais la possibilité d’attendre encore quelques années afin de bénéficier d’un programme de la compagnie, qui m’aurait permis de prendre une année tout en gardant mon emploi, mais je ne voulais pas attendre».
Les tourtereaux sont partis un beau matin à bord de leur autobus converti en campervan vers l’Amérique centrale à la quête de nouvelles épopées.
Voyager pendant des mois, ça se paye
Pour être certaine d’avoir «un maximum de cash» sur la route, Catherine a trimé dur. En plus de ses fonctions chez Bombardier, la Sherbrookoise a travaillé dans un bar les soirs et les fins de semaine. «On ne voulait pas être contraints de se trouver des jobs à l’étranger donc on a accumulé pas mal d’argent avant de partir».
Elle et Patrick ont chacun mis un montant d’argent équivalent dans un compte commun en prévision des dépenses courantes pour les mois hors du pays. En voyage, ils se séparent tous les coûts équitablement.
Catherine est également rigoureuse en ce qui a trait au suivi des dépenses quotidiennes. Elle note chacune d’elle dans une application mobile afin d’être constamment à jour.
Selon elle, la clé pour s’assurer un mode de vie comme le leur est de ne pas avoir de dettes. «Tu ne pourras jamais vivre comme ça si tu es endetté. La liberté de voyager, ça vient aussi avec la liberté financière».
Catherine reconnaît qu’elle et Patrick n’avaient pas beaucoup d’obligations financières avant de choisir cette avenue extraordinaire. «Tout ce qu’on avait à payer c’était une vieille voiture et l’hypothèque d’une maison qu’on a bâtie nous-mêmes».
En plus d’une quantité de dépenses minime, le couple peut également compter sur des revenus externes provenant de la location de leurs propriétés pendant leur absence.
Des compromis non négligeables
Bien que le style de vie du couple estrien puisse sembler idyllique, il comporte son lot de défis. «Oui on a beaucoup de liberté puisqu’on parcourt le monde une bonne partie de l’année, mais quand on revient ici, on travaille fort».
Catherine raconte qu’elle fait parfois des shifts de 12 heures quatre jours d’affilée comme serveuse dans un restaurant de Magog. Patrick, lui, est électricien à la pige, donc ses horaires sont plus «normaux».
Jouer au globetrotteur la moitié de l’année implique de ne pas voir sa famille ou ses amis sur une longue période de temps. «C’est déchirant parce qu’on veut faire le maximum d’argent possible les quelques mois qu’on est ici, mais on souhaite aussi profiter de l’occasion pour voir nos proches», confie Catherine.
Revenir pour mieux repartir
La vie de bohème devrait s’achever sous peu pour le couple. «On part prochainement pour un trip en Amérique du Sud qui devrait durer entre un et deux ans, mais après on va revenir s’installer pour un bout. J’aimerais avoir des enfants et je ne veux pas les élever dans un autobus scolaire», avoue Catherine, qui vient de célébrer son trentième anniversaire.
Même si le désir de revenir dans leur terre natale se manifeste, le couple ne se voit pas rester «encabané» pour autant. «On regarde actuellement pour s’acheter un voilier dans le but de faire le tour du monde».
Est-ce que Catherine regrette son choix de parcours? Pas du tout. « J’ai décidé que je n’allais pas travailler sept jours sur sept comme certaines personnes que je connais parce qu’au final, qu’est-ce qui est plus important? Avoir du temps ou de l’argent?»
Pour suivre les péripéties de Catherine et Patrick, c'est par ici!
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