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Mettre sa carrière sur pause pour faire de la coopération internationale

Kevin, Mollie et Jonathan nous expliquent pourquoi ils ont décidé de faire de la coopération internationale.
Kevin, Mollie et Jonathan nous expliquent pourquoi ils ont décidé de faire de la coopération internationale.

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Investir son temps dans l’émancipation des autres. C’est ce que Kevin, Mollie et Jonathan ont entrepris en participant à des programmes de coopération internationale aux quatre coins de la planète.

Portraits de globe-trotters au cœur d’or. 
 

Kevin: rebâtir l’avenir 

Kevin, Mollie et Jonathan nous expliquent pourquoi ils ont décidé de faire de la coopération internationale.
Crédit: Alex R-D

En 2015, un violent séisme frappe le Népal. Le bilan: plus de 8000 personnes décédées et des centaines de milliers de bâtiments détruits.

Cette catastrophe incite Kevin Morin, alors étudiant de première année en génie de la construction, à participer à un projet de coopération internationale de l’École des technologies supérieures (ÉTS) pour l’automne 2016. «L’idée d’aider les gens tout en dirigeant un projet en lien avec mon futur professionnel m’interpellait énormément», explique-t-il.

Le défi est de taille. Pendant quatre mois, Kevin et les cinq autres membres du club étudiant ont la mission de reconstruire une école réduite en poussière, située dans un village aux confins de l’Himalaya, qui doit résister à l’assaut d’éventuelles secousses sismiques.

Les six étudiants de l’ÉTS se chargent de toute l’élaboration du projet dans les moindres détails. Ils gèrent l’achat des matériaux, les relations avec les familles népalaises et l’embauche des villageois comme ouvriers.

Pour réaliser cet exploit, les coopérants en herbe ont un an pour amasser plus de 80 000 dollars pour payer les dépenses associées à l’expédition. «On a fait plusieurs levées de fonds comme des soirées de financement au Mado, une fin de semaine de rafting et des ventes de garage pour y arriver». Ces évènements leur ont permis d’accumuler environ la moitié du montant souhaité. Le reste a été déboursé par des commanditaires.

Épuisé, mais ravi 

Trois ans après son expérience, Kevin est toujours sous le charme himalayen. «J’ai adoré être en immersion dans cette culture-là. J’admire l’ardeur avec laquelle les ouvriers s’affairaient à la tâche et la simplicité de leur quotidien». Kevin raconte qu’après les longues journées sur le chantier, les habitants du village se regroupaient pour jouer de la musique traditionnelle et chanter toute la nuit.

Kevin, Mollie et Jonathan nous expliquent pourquoi ils ont décidé de faire de la coopération internationale.
Crédit: Alex R-D

Malgré des épreuves éreintantes, comme la mousson particulièrement abondante et les échéanciers difficiles à respecter, l’ingénieur en devenir n’en retire que du bon. «Ça m’a vraiment ramené les deux pieds sur terre. J’ai appris à apprécier ce que j’ai dans la vie et j’en suis très reconnaissant!»

Kevin, Mollie et Jonathan nous expliquent pourquoi ils ont décidé de faire de la coopération internationale.
Crédit: Alex R-D

 

Mollie: prévenir pour guérir

Kevin, Mollie et Jonathan nous expliquent pourquoi ils ont décidé de faire de la coopération internationale.
Crédit: Mollie Blouin

Mollie Blouin était déjà une habituée du bénévolat lorsqu’elle s’est envolée pour la Thaïlande à l’automne 2016. «Je venais de finir ma maîtrise en médiation interculturelle et je trouvais nécessaire de mettre mes apprentissages en pratique pour aider les gens dans le besoin».

Au lieu de passer par un intermédiaire, la Sherbrookoise utilise directement un site de recherche d’emplois pour voyageurs afin de trouver un organisme thaïlandais. «Je trouvais aberrant de payer des milliers de dollars à quelqu’un simplement pour me fournir un contact».

Après des recherches approfondies, Mollie tombe sur le Center for the Protection of Children’s Rights Foundation situé à Chiang Khong, une petite ville au nord du pays. Le centre a pour mission de prévenir le trafic humain et de stupéfiants dans la région.

Pendant plus de quatre mois, Mollie travaille dans un centre d’hébergement pour jeunes filles. «Mes tâches consistaient à redonner une indépendance économique aux femmes. On leur donnait des cours de fabrication de sacs à main afin qu’elles puissent les vendre au marché». Le soir, elle enseigne l’anglais aux résidentes du centre d’hébergement. Ses journées durent rarement moins de 14 heures. «C’était long, mais j’aimais vraiment ça!»

Kevin, Mollie et Jonathan nous expliquent pourquoi ils ont décidé de faire de la coopération internationale.
Crédit: Mollie Blouin

Une expérience qui laisse ses marques 

Côtoyer la pauvreté de près a changé la perception de l’aide pédagogue quant à ses habitudes de consommation. «Ça m’a ouvert les yeux. Depuis mon retour, je n’achète plus de vêtements cheaps faits en Chine et j’essaie de consommer des produits bio. Ce sont des petites actions qui peuvent faire une différence dans l’exploitation des plus opprimés de la planète».

«Sortir de ma zone de confort m’a permis de découvrir de nouvelles passions et je crois que c’est un exercice que tout le monde devrait faire pour grandir personnellement».

 

Jonathan: prendre les choses en mains 

Kevin, Mollie et Jonathan nous expliquent pourquoi ils ont décidé de faire de la coopération internationale.
Crédit: Jonathan Cloutier

Qui peut se targuer d’avoir monté un projet de coopération internationale en Afrique à 19 ans? Jonathan Cloutier, lui, le peut.

Le Sherbrookois a profité d’un programme de Québec sans frontières (QSF) pour vivre sa première expérience de coopération internationale au Rwanda pendant deux mois et demi. «Je rêvais d’aider les gens depuis toujours et cette opportunité s’est présentée à moi». 

Quelques mois après s’être inscrit à l’organisme, Jonathan s’est retrouvé les deux pieds dans la terre rwandaise.

L’Estrien est pris en charge par l’Oeuvre Humanitaire pour la Protection et le Développement de l’Enfant en Difficulté, qui a une entente de partenariat avec QSF. Ses tâches quotidiennes sont variées. Le matin est réservé aux travaux agricoles et l’après-midi est dédié à l’aide aux devoirs pour les enfants. «C’était une porte d’entrée extraordinaire qui m’a amené à vouloir bâtir mes propres projets».

Kevin, Mollie et Jonathan nous expliquent pourquoi ils ont décidé de faire de la coopération internationale.
Crédit: Jonathan Cloutier

Cinq mois plus tard, Jonathan et sa copine travaillent de pair avec des organismes locaux au Ghana et en Tanzanie.

Le couple organise des collectes de fonds pour des écoles et des orphelinats en plus de donner des cours d’anglais. «C’était une super belle expérience, mais ça n’a pas été facile». Il prend en exemple la construction d’un terrain de jeu en Tanzanie qui s’est avéré une opération complexe et exténuante. «Il fallait gérer le budget pour les employés, qui voulaient souvent des augmentations, et les délais de la construction. On s’est vite rendu compte qu’on n’avait pas les connaissances requises». L’air de jeu n’a été en activité que quelques semaines faute de matériaux de qualité.

Malgré de multiples défis, Jonathan ne regrette rien. «J’ai développé des liens humains forts et j’ai des souvenirs inoubliables».

 

 

 

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