Des Américains pour abattre des cerfs malades
La chasse interdite dans des secteurs de l’Outaouais et des Laurentides
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GRENVILLE-SUR-LA-ROUGE | Québec a embauché une firme américaine pour abattre des cerfs dans les Laurentides afin de lutter contre la maladie débilitante du cerf, ce qui fâche encore plus les chasseurs.
Le ministère de la Faune a indiqué vendredi qu’il interdisait aux chasseurs de pratiquer leur loisir dans une partie des zones 9 et 10 qui sont situées entre les Laurentides et l’Outaouais. Québec a pris cette décision après qu’un premier cas de la maladie débilitante du cerf eut été repéré dans un élevage de Grenville-sur-la-Rouge.
Cette maladie est très contagieuse et tue l’animal en quelques mois. Il est recommandé de ne pas manger la viande des animaux atteints.
Or, les chasseurs sont frustrés parce que Québec a engagé une firme américaine pour chasser le cerf dans la zone interdite afin d’analyser la viande.
« C’est incroyable. Nos chasseurs ont déjà payé pour faire le travail que des Américains vont faire. En plus, on va devoir les payer », dénonce Alain Cossette, directeur général de la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs (FQCP).
« On a décidé de faire appel à une compagnie américaine qui a fait ses preuves dans l’État de New York et le problème a été réglé », a dit le porte-parole du ministère de la Faune, Nicolas Bégin.
Connaissance
Selon Alain Cossette, une soixantaine de chevreuils sont abattus chaque année dans la zone visée par les chasseurs amateurs. Ceux-ci auraient pu remettre leurs carcasses au gouvernement pour qu’elles soient analysées.
« Il n’y a aucun chasseur professionnel des États-Unis qui connaît mieux le territoire que nos chasseurs de la région qui y installent des salines et des appâts depuis le début du printemps », explique-t-il.
M. Bégin explique que le ministère aurait pu travailler avec les chasseurs, mais qu’ils ont choisi une autre approche. « Il faut des armes précises, de l’équipement et ils doivent travailler en collaboration avec nos agents de la faune », a-t-il dit.
« C’est n’importe quoi ! Nos chasseurs ont d’excellentes armes, de l’équipement, de l’expérience et peuvent même attendre les agents de la faune sur place sans bouger l’animal », expose M. Cossette.
– Avec la collaboration de l’Agence QMI et monjournal.ca