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Gestion de l’offre: la croisée des chemins

vache
RENE BAILLARGEON/JOURNAL DE QUEB


Une armée d’agriculteurs québécois travaille toute l’année afin qu’on puisse manger trois fois par jour.

Ils occupent notre territoire, cultivent nos terres et entretiennent notre savoir-faire. Peuvent-ils survivre face à la concurrence américaine en s’appuyant sur un système en lambeaux?

Au cours des dernières années, le gouvernement canadien a conclu trois ententes de libre-échange, soit avec l’Europe, le Pacifique ainsi que les États-Unis et le Mexique. Une constante demeure: la gestion de l’offre est sacrifiée au profit des autres secteurs économiques. En effet, chaque fois, des barrières destinées à protéger notre marché, nos agriculteurs et notre vision sont détruites. La bonne volonté des consommateurs pourra-t-elle sauver nos agriculteurs?

Le système

La gestion de l’offre est un système qui régule la quantité (l’offre) de certains produits agricoles en distribuant des quotas aux producteurs de lait, de volaille et d’œufs afin de combler les besoins des consommateurs canadiens, de stabiliser les prix et d’assurer un revenu stable aux agriculteurs. 

Pendant des années, elle a contribué à protéger nos fermiers des grands producteurs internationaux, ayant généralement des normes inférieures, qui auraient pu facilement asphyxier notre marché. Bien qu’imparfaite, la gestion de l’offre a une feuille de route positive. 

Désormais

Aujourd’hui, défendre la gestion de l’offre n’est pas suffisant. Pour de nombreux agriculteurs, il faut la repenser. 

Au cours des prochaines semaines, à cause de la pression étrangère, des fermes familiales qui essayaient de pratiquer une agriculture plus modeste, plus verte et plus innovante disparaîtront.

Comme citoyen, il faut faire plus qu’acheter son litre de lait québécois. Nous devons entamer une conversation politique sur ce que l’on veut retrouver dans nos assiettes. C’est ça, être responsable.

Il faut rebâtir les fondations d’un système qui, pour des raisons environnementales et socio-économiques, protégerait notre agriculture et celle des prochaines générations. 

Les rapports Pronovost réclamaient une révolution du monde agricole. Elle se fait toujours attendre. Les sacrifices de nos agriculteurs méritent plus que notre silence. Pour véritablement les soutenir, il faut avoir le courage d’exiger la défense de nos terres et des êtres inspirants qui les cultivent.

 

Écoutez les réactions de Sophie Durocher au sujet de cette chronique :

 

 


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