Plus de 5000 interventions en santé mentale par année au SPVQ
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Les appels pour des problématiques en santé mentale sont fréquents au Service de police de la Ville de Québec (SPVQ), alors que 15 appels par jour en moyenne ont été reçus l'an dernier, pour un total de 5288 demandes.
Au cours des dernières années, le service de police a mis en place un programme pour faciliter les interventions en santé mentale sur son territoire. Dès leur arrivée en poste, tous les patrouilleurs de la Ville reçoivent une formation en désescalade. Le but de cette formation est d’outiller le policier afin qu’il intervienne de manière adéquate auprès des personnes dont l’état mental est perturbé.
Une cinquantaine de policiers ont également été formés comme diffuseurs en santé mentale. Ils ont reçu des formations spécialisées pour mieux intervenir auprès des personnes en détresse, mais aussi pour transmettre de l’information à leurs collègues.
«La société change et évolue et nos plaintes aussi. Nous avons remarqué au cours des dernières années que nous avons beaucoup d’interventions auprès des personnes vulnérables, dont les personnes qui ont des crises suicidaires», a expliqué la coordonnatrice du volet santé mentale au SPVQ, Julie Marcotte.
Les raisons de cette augmentation sont encore méconnues, mais les réseaux sociaux jouent un rôle important dans ce changement. Plusieurs appels proviennent de personnes qui s’inquiètent après avoir vu des propos suicidaires d’une autre personne sur Facebook, Instagram ou même sur certains blogues privés.
«On a un ami qui a lancé un message à quelqu’un d’autre et qui ne va pas bien. Via les médias sociaux, il inquiète une personne qui nous appelle pour qu’on puisse aller voir cette personne-là pour avoir de l’aide. Je vous dirais que depuis les deux dernières années, c’est grandissant comme phénomène», a détaillé Julie Marcotte.
Les interventions en santé mentale durent en moyenne deux heures. Les policiers travaillent également en étroite collaboration avec des organismes comme le Centre de prévention du suicide, le programme PECH, La Boussole et plusieurs autres dans le but d’effectuer des suivis auprès des personnes en détresse.